Des livres à lire ou à offrir à vos proches
La lecture est un excellent passe-temps pour s’échapper un peu. C’est l’occasion aussi en cette période de fin d’année de vous proposer des livres qui font du bien au moral mais aussi des histoires qui parlent de la vie comme elle est ou comme elle pourrait être. Il y a des récits de vie, des histoires simples et parfois cocasses, pétries de bons sentiments, des rencontres inattendues, des histoires humaines surtout…
Les oubliés du dimanche de Valérie Perrin
Justine a 21 ans. Elle est aide-soignante dans la maison de retraite où elle passe presque tout son temps. Ses vieux, elle les aime. Hélène surtout, pensionnaire de 94 ans qui lui raconte sa vie, son amour pour Lucien, la guerre, la trahison et ses secrets. Pour en garder la trace, Justine l’écrit dans son cahier bleu, elle qui ne connait pas sa propre histoire.
Il y a aussi son cousin qu’elle appelle son frère, le corbeau, ses sorties au « Paradis », son défouloir et ce « je ne me rappelle plus comment » !
Le destin croisé de ces deux générations qui permettra peu à peu à Justine de rompre la glace et d’enfin connaître son histoire.
Les oubliés du dimanche, Valérie Perrin, Editions Albin Michel, 2015
La tresse de Laetitia Colombani
Trois histoires qui s’entrecroisent, trois vies d’un bout à l’autre du monde avec pour lien une mèche de cheveux. Trois femmes, trois destinées, trois continents. Smita l’indienne, Giulia l’italienne et Sarah la canadienne sont liées, mais elles ne le savent pas. Leur point commun : se rebeller contre leur destinée pour choisir la liberté, la liberté de choisir leur vie.
Une véritable intrigue écrite comme un roman policier qui trouve son apogée dans les dernières pages et qui donne à réfléchir. Un livre qu’on a du mal à lâcher et qui nous invite à élargir notre horizon au-delà de nos frontières.
La tresse, Laetitia Colombani, Ed Grasset et Livre de poche, 2018
Pourquoi ma mère me rend folle de Françoise Laborde
Ce récit de la journaliste Françoise Laborde, c’est avant tout l’histoire d’une famille qui pourrait aussi bien être la nôtre. L’histoire de 3 sœurs confrontées à la maladie d’Alzheimer probable de leur mère car non diagnostiquée dans les années 80. Comment supporter de voir sa mère fragilisée par la maladie, elle qui a été, pour son mari et ses trois filles dans les années 60 le pilier, le centre de la famille ? Comment ces 3 sœurs avec leurs blessures, leur frustration, leur vie personnelle réussissent à rester unies malgré les difficultés pour trouver leur place dans la famille.
Pourquoi ma mère me rend folle, récit de Françoise Laborde, Ed J’ai lu, 2003
Le bonheur n’a pas de rides d’Anne-Gaëlle Huon
Paulette a du caractère. À 85 ans, elle faire croire à son fils qu’elle perd « la boule » pour qu’il lui paie la maison de retraite de ses rêves dans le sud ! Mais c’est à l’auberge de Monsieur Yvon qu’elle se retrouve. Elle n’a qu’une envie : en partir ! Mais peu à peu, elle s’attache aux autres résidents et surtout à leurs secrets. Que cachent ces lettres mystérieuses de Monsieur Georges et cet étrange carnet ? Ces rencontres avec ces personnages pour le moins hors du commun, vont à la fin, changer sa vie et enfin lui donner un sens car il n’est jamais trop tard !
Le bonheur n’a pas de rides, Anne-Gaëlle Huon, Ed. Poche, 2017
Une femme d’Annie Ernaux
Pour Annie, sa mère, c’est toute sa vie ! De condition modeste, ouvrière puis commerçante, elle a tout donné à sa fille et lui a permis de réussir dans la vie, d’être une intellectuelle. Mais cette différence a aussi creusé un fossé entre elles. Un récit juste et sincère sur l’ambiguïté des sentiments d’une mère diminuée physiquement et intellectuellement et d’une fille active et pleine de vie. Pourtant, malgré les ressentiments, l’affection et l’amour pour sa mère seront les plus forts jusqu’au bout. A sa mort, l’auteure dira : « J’ai perdu le dernier lien avec le monde dont je suis issue ».
Une femme d’Annie Ernaux, Ed. Poche folio, 1989
Lire au lit de Sue Gee
Une histoire d’amitié, la vraie, de deux femmes qui, depuis l’université où elles se sont connues jusqu’à la retraite, ne se sont pas quittées. Après une vie réussie, elles pensaient profiter de cette retraite, surtout pour lire. Mais la retraite pour elles, ce n’est pas « un grand fleuve tranquille » ! Le deuil, les doutes, des problèmes de santé, des enfants qui peinent à être heureux vont ébranler leurs espoirs et surtout leur amitié. Sans compter la vieille cousine excentrique qui perd un peu « la boule ». Leur passion pour la lecture les aidera-t-elles à résister aux tempêtes de la vie ? Une histoire sur l’amitié comme il y en a peu et sur ce passage crucial à la retraite.
Lire au lit de Sue Gee, Ed. Charleston, 2014
Alzheimer mon amour de Cécile Huguenin
Un titre évocateur car même si la maladie est là, ce récit est avant tout un beau témoignage sur la vie et l’amour. Celui de Cécile, épouse et aidante de son mari Daniel atteint de la maladie d’Alzheimer. Pas de pathos dans ce récit qui se lit comme un roman et qu’on pourrait dire salutaire et rassurant pour tous les aidants qu’ils soient concernés ou pas. Ils ont tous les deux peurs bien sûr mais leur amour est plus fort même si Cécile parle de solitude, celle d’avoir échangé au fil du temps un mari pour un enfant. Comment faire le deuil de quelqu’un qui est là ?
Alzheimer mon amour de Cécile Huguenin, Éditions Héloïse d’Ormesson, 2011
J’espère que ce choix de lecture, assez hétéroclite, vous plaira et que vous lirez avec bonheur l’un ou l’autre de ces livres comme je l’ai fait moi-même.
Annie Ludinard
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