Bonjour,
Je suis proche-aidant de ma maman depuis 2020. Elle a surtout subi une perte de mobilité, ajoutée à une polyarthrite et à son âge (78 ans).
Elle est seule et je m'occupe donc d'elle, en venant passer 3 à 4 jours par semaine chez elle, à 200 km de là où je vis et travaille. Cela dure depuis 3 ans, et si j'ai trouvé un équilibre, je n'arrive pas à prendre du répits. En mon absence, même quelques jours pour travailler, il y a souvent des soucis qui m'empêchent de me libérer : des auxiliaires de vie qui oublient ou font mal certaines choses, une chute, une angoisse.
Tant de choses qui m'empêchent d'imaginer partir plus de 4 jours d'affilés. Pourtant j'en ai besoin. Je suis fatigué, moralement et physiquement, et j'ai l'impression de passer à côté de tous les plaisirs.
Mais il ne suffit pas de décider de partir pour que ça fonctionne. Même quand tout est organisé, l'angoisse de la séparation monte et finalement je renonce. Autant pour ma mère que pour moi, tellement l'idée de partir loin et longtemps (1 semaine!) me paraissent insurmontables.
J'arrive à culpabiliser y compris pour une seule journée d'absence qui ne serait pas dédiée à un impératif de type travail, mais uniquement à mes loisirs.
Alors, je ne sais pas comment surmonter cette angoisse de la séparation, qui est autant liée à la culpabilité classique du proche-aidant, que du cordon qui n'a jamais été coupé avec une mère très présente et grossesse tardive (40 ans).
Comment dompter cette angoisse très profonde.
Par ailleurs, comment fonctionne les aides de l'APA pour le répits. Le Département le propose mais la mise en oeuvre n'est pas claire. Elle semble réclamer de réaliser au préalable la dépense et un remboursement aléatoire de 500 euros pourra ensuite être octroyée par l'APA ? Mais c'est pas très encourageant, quand on ne connaît pas les conditions et qu'on est pas certain de l'obtenir.
Merci de votre retour,
Cordialement,