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Bonjour,
Vous soulevez une très vaste question, trop souvent ignorée voire minimisée lorsqu’elle concerne des personnes qui vieillissent. Les risques spécifiques à la prise d’alcool sont augmentés par l’âge : les chutes, la mauvaise nutrition, les troubles cognitifs (mémoire, attention etc), la dépression menant au suicide.
Il est pratiquement impossible de gérer la situation seul. Tout d’abord, l’intoxication alcoolique est une maladie donc, elle requiert des professionnels de santé formés. Mais déjà une consultation d’un bon généraliste est utile. La relation de confiance est appréciée de tous ceux qui ressentent une honte à ne pas avouer ce qui est inavouable (vous employez le terme de déni). « Elle ne veut pas » ? : le médecin peut venir à domicile et évaluer la situation. Pourquoi boit-elle ? Ennui, plaisir, rituel, répétition du geste, fuite etc… Ou par habitude ? Quand boit-elle ? Y a-t-il des moments où elle s’en passe fort bien ? Boit-elle seule ou dans certains groupes ? Y a-t-il une cause favorisante ? Comme la prise alcool est addictive, la stratégie de prise en charge est très spécifique. Et elle vous inclue aussi : quelles sont les conséquences pour votre vie familiale, amicale, sur votre moral ? Des conseils pour pallier aux conséquences néfastes de cette intoxication :
Plus vous serez focalisés sur ce problème, plus le déni augmentera. Pensez à vous et offrez-vous des moments pour vous-même. Le fait de vous sentir moins à cran, apaisera peut-être votre compagne.
Préparez des repas avec des vitamines B et du fer : viande rouge, céréales, lentilles. L’alcool interfère avec ces nutriments indispensables et cela finit par avoir des conséquences sur le cerveau. Préparez les repas qui rassasient sans être trop riches car la prise d’alcool fait grossir du moins au début. Il faut favoriser les protéines : laitages, viandes, car une fonte musculaire s’installe qui aggrave le risque de chutes. Vous pouvez couper d’eau ou de sirop le liquide dans la bouteille.
Le chaussage est nécessaire à réduire les chutes lors des pertes d’équilibre : on est moins stable en claquette set en hauts talons…
Il faut impérativement savoir que l’alcool est un puissant générateur de dépression et de troubles du sommeil. Se changer les idées, adhérer à des activités, faire un peu de sport -léger : marche- est toujours bienfaisant. La prescription d’un léger antidépresseur par le médecin est nécessaire à refreiner cette attirance pour « boire pour oublier », « boire car on se sent mieux », ce qui, au final est faux.
On a vu des addictions diminuer lors de l’introduction au domicile d’un animal : le poisson rouge peut aussi est une aide ( aussi invraisemblable que cela puisse paraitre)
Réduire la prise de cette substance toxique, détourner l’attention de votre compagne vis-à-vis de cette attirance est déjà beaucoup. Chercher de l’aide, c’est se mettre en route vers des solutions ! Bon courage,