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Bonjour,
Vous avez entièrement raison : les troubles de l’odorat ne touchent pas seulement les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer. Ces troubles touchent également une large proportion de personnes atteintes des maladies du spectre Parkinsonien : maladie de Parkinson typique (idiopathique), maladie à corps de Lewy - MCL-, maladie de Parkinson du sujet plus âgé. Le nombre est évalué à 80%. Dans ces dernières maladies il semblerait qu’il y ait une accumulation précoce des dépôts qui altèrent le fonctionnement des neurones, dans le bulbe cérébral olfactif ; et ce, pendant de nombreuses années avant l’apparition des premiers symptômes moteurs.
Le Docteur de Ladoucette travaille énormément sur les signes précoces de maladies neurodégénératives, plus particulièrement sur la Maladie d’Alzheimer. Il apparait clairement qu’une prise en charge précoce des personnes malades sur le plan de l’accompagnement cognitif est très utile. De plus, la recherche est très active actuellement dans des domaines d’essais thérapeutiques : on s’intéresse aux ma malades en stade de début afin de limiter la progression des lésions envahissant le cortex cérébral. Son article concerne cet axe spécifique.
En ce qui concerne les maladies neurodégénératives avec syndrome parkinsonien, la question se pose : que faire au stade préclinique précédant parfois de plus de 10 ans les premiers symptômes ? La diminution de l’olfaction doit-elle conduire à instaurer un traitement par la Dopamine dont l’action doit compenser le manque de ce neuromédiateur alors qu’il est encore secrété ? (Autrement il y aurait des symptômes plus caractéristiques). Quant à la MCL, on connait l’effet modeste et transitoire des traitements par la Dopamine.
Les troubles de l’olfaction et par là-même du goût puisque les deux sens sont liés, diminue physiologiquement avec l’âge en proportion non négligeable.
Les troubles de l’olfaction ne se relient pas à l’intensité des troubles cognitifs (tardifs pour la maladie de Parkinson idiopathique, plus précoces pour la maladie de Parkinson âgée et maladie à corps de Lewy).
Tout cela attire l’intérêt des chercheurs afin de mieux comprendre toutes ces maladies et de mettre en place des stratégies de prise en charge précoce.
Merci pour votre remarque très pertinente qui pose le problème de quoi faire et surtout comment vivre avec un symptôme évocateur pas spécifique et sans démarche thérapeutique possible,