Bonjour , ma mère 84 ans fait une dépression sévère pour la 3 ème fois. Les 2 premières soignées avec succès par électrochocs à 40 et 60 ans. Pas de succès pour celle-ci donc traitement et suivi psychiatrique depuis 1 an 1/2 sans succès. Elle et mon père sont en résidence demi médicalisé. Elle souffre énormément de la tête sans qu’aucun des examens n’aient décelés quoi que ce soit. Elle ne veut plus vivre et à peur de tout. Mon père de 86 ans faiblit. J’essaie de faire face depuis 2 ans mais je craque et j’ai des crises d’angoise. Je prend un AD pour m’aider mais la situation de mes parents m’obsede.
Anatier
19 mai 2020 11:05un ad pour m’aider mais la situation de mes parents m’obsede.
Laure Castel
19 mai 2020 12:41un ad pour m’aider mais la situation de mes parents m’obsede.
bonjour,
Avez-vous une question précise à poser à nos experts et aux autres membres de la communauté ?
Anatier
19 mai 2020 18:46un ad pour m’aider mais la situation de mes parents m’obsede.
En fait je ne sais plus quoi faire face à sa douleur. J’ai pris et insisté pour lui faire rencontrer des spécialistes qui n’ont rien trouvé. Sa psychiatre et son médecin traitant me disent qu’elle a un traitement lourd et qu’il n’y a rien d’autre à faire. Moi j’ai du mal à accepter cette réponse. Pour mon père C’est terrible d’etre Avec elle qui souffre du matin au soir mais il ne veut pas en être éloigné. Elle veut qu’on mette fin à ses souffrances, qu’est ce que je peux répondre?
un ad pour m’aider mais la situation de mes parents m’obsede.
Bonjour,
Un petit rappel médical important:
La dépression est une maladie grave qui ne doit en aucun cas être négligée au prétexte que la personne vieillit.
- La souffrance engendrée par les symptômes tels que la disparition de l’élan vital, la tristesse, les troubles du sommeil, les idées noires, la dévalorisation de soi etc sont les mêmes que chez une personne plus jeune.
Les médicaments marchent bien globalement et qu’il ne faut pas s’en priver.
La dépression fait le lit de troubles cognitifs avec des problèmes de mémoire surtout.
Oui, votre maman a un traitement « lourd »: ne faut il pas le revoir? On donne parfois chez la personne qui vieillit d’autres molécules . En effet, il arrive que certaines dépressions s’intègrent dans le cadre d’une maladie bipolaire qui n’a pas été diagnostiquée pendant la vie adulte; d’autres traitements sont à privilégier mais seul le spécialiste peut le diagnostiquer. On propose des chocs magnétiques également. Ce n’est pas simple, mais cela vaut le coup de se battre puisqu’en aucun cas, en raison de sa maladie, elle ne le peut. Les douleurs sont dues à une somatisation de sa souffrance psychique: des thérapies de relaxation sont proposées.
Ce qui est toujours le cas, c’est la souffrance immense de l’entourage qui subit ces symptômes très pénibles. Il se peut que vous soyez déprimé, mais vous et votre père êtes surtout usés. Il arrive un moment où il faut se « sauver » soi-même: valorisez tout ce que vous avez fait pour votre mère et ce que votre père a fait pour sa femme et apprenez à vous écarter de ce problème en vous offrant des moments bien à vous, même pour ne rien faire.
Dans l’ordre:
Ne pas laisser tomber
Décider pour elle car elle ne peut plus rien souhaiter que le « trou noir »; vos arguments ne peuvent être compris
Revoir avec le spécialiste le traitement ( pourquoi pas l’alléger ou le changer); envisager un séjour hospitalier si besoin: c’est plus facile et cela vous permet de souffler
Proposer des thérapies de bien être ( relaxation)
Penser à vous car vous allez craquer: c’est typiquement a maladie qui entraine tous les proches dans son sillage...
Tenez nous au courant surtout,
Avec notre soutien
un ad pour m’aider mais la situation de mes parents m’obsede.
Une précision d’importance.
Votre maman est dans la même situation que quelqu’un qui souffre d’une douleur physique intolérable et qui exprime son désir d’en finir tant qu’on ne la soulage pas. Il en est de même pour la douleur psychique ( qui en plus s’exprime par des maux de tête). Tant qu’elle ne sera pas soulagée, elle exprimera son désir d’en finir. LA SEULE SOLUTION est de tenter une prise en charge complète et adaptée pour elle. Elle en peut raisonner autrement sans cela. Vous pouvez lui expliquer cela et dire que vous seriez probablement dans la même état à sa place... sauf que vous vous feriez soigner... Bon courage
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