Bonjour,
Comme vous le dites, au sein de votre famille, vous êtes l’aidante principale de votre maman et vous l’illustrez très bien puisqu’il n’y a aucun passage de relais pour vous soulager sauf les courses que votre oncle effectue une fois par semaine. Les passages sont le fait de personnes extérieures. Comme c’est le plus souvent le cas, c’est l’aidant principal qui reste aux manettes ou plutôt à la baguette puisque cet (te) aidant(e) orchestre tout.
Un psychologue aide à relativiser certaines choses, éclairer d’un autre jour certains points de vue et recueille une parole qui est le plus souvent intériorisée. Masi cela ne suffit pas car si le soulagement d’une parole libérée est important, la charge en organisation de l’accompagnement (soins , présence, inquiétudes etc) est énorme et épuisant. Votre témoignage soulève quelques questions :
Où est le médecin traitant ou le médecin cancérologue ( ou autre) dans cette aventure ? Leur place à tous est auprès de votre maman afin de la suivre jusqu’au bout. L’aggravation avec port de protections requis est du à quoi ? Lésions invasives ? Compression ? Fonte musculaire rendant le lever du lit impossible ? A t’on parlé d’une fin de vie et de l’accompagnement adéquat qui s’y applique ?
Un cancer qui se généralise = accompagnement médicalisé + équipe formée. L’aidant principal est fondamental, mais c’est beaucoup de médecine. La médecine inclue des soins curatifs, des oins de soulagement mais aussi des conseils d’accompagnement et la recherche d’une cause lorsque quelque-chose se modifie ou évolue.
C’est déjà super que le plan d’aide ait été revu. Il le sera encore…
Que votre maman ait du mal à accepter plus de passages est tristement du au fait que cela signe une aggravation et que cette aggravation réveille forcément une angoisse de quitter ce monde, un jour… quand ? Nul ne le sait…De bons soignants habitués au domicile devraient savoir comment lui parler, la rassurer et vous conseiller une équipe spécialisée.
Comment dès lors répondre à votre question « lui redonner goût à la vie ? ». il faut déjà que les aspects matériels ne soient pas envahissants : De la médecine avant toute chose afin de voir si quelque-chose ne pourrait pas être amélioré ( ne connaissant pas la pathologie de votre maman c’est difficile de répondre, mais par exemple, une sonde est beaucoup plus facile que des protections trempées…) ; lit médicalisé ? chaise garde robe ? adaptation simple de l’habitat ? soulagement médicamenteux d’une anxiété ? augmentation des passages. Ainsi, le temps dégagé des contraintes peut être consacré à des moments de joie partagée dans l’instant présent.
C’est difficile, mais il faut être exigeant car se trouve peu de gens pour deviner ce dont les autres ont besoin, donc il faut oser demander..
Vous verrez que le soulagement commence par là
Revenez à nous dès que nécessaire,