Bonjour Monsieur,
La spasticité est une augmentation de tonus musculaire du côté du corps handicapé par l’AVC. Même si son intensité varie souvent, elle va générer un enraidissement des mouvements (surtout fins) pouvant devenir douloureux et une moindre mobilisation des articulations; elle aboutit à une rétraction musculaire limitant nettement les amplitudes des articulations et, dans les cas sévères, rendant cette fois-ci irréductibles les déformations installées.
Si l’on prend l’exemple du membre supérieur, il faut donc éviter une flexion irréductible des doigts voire du poignet et du coude, de même qu’empêcher un allongement des muscles étendant les doigts et relevant le poignet.
Dès les moindres signes, il faut donc alerter le médecin traitant qui, aidé, s’il le juge utile, d’un médecin compétent en médecine physique et réadaptation, posera le diagnostic (notamment par des échelles d’évaluation) et traitera de manière personnalisée car cette spasticité ne touche pas les membres de la même manière…
Si l’on reste sur l’exemple du membre supérieur, une réflexion portera d’abord sur les missions du kinésithérapeute journalier à domicile (notamment sa mobilisation prudente et progressive des doigts concernés) mais aussi sur le passage, à court terme ou non, d’injections indolores de toxine botulinique dans les muscles atteints ( atténuation rapide de la spasticité), à répéter plusieurs fois par an, le tout avec ou sans orthèse.
Si nécessaire, la chirurgie localisée pourra réellement soulager, notamment du point de vue fonctionnel ( par exemple, interventions musculaires ou tendineuses voire même fixation définitive dans une position plus acceptable d’une articulation trop gênante).
J’espère vous avoir un peu répondu.