Marieba

Marieba

1 décembre 2024 14:10

Ais-je le droit...?  

Bonjour,

Je m'adresse à vous pour avoir des conseils.

Voilà, j'ai la fin quarantaine et je vis depuis longtemps avec ma mère dans sa maison. J'ai vécu plusieurs fois ailleurs mais je suis toujours revenue vivre avec elle.

En ce moment j'y suis toujours avec mon fils de 16 ans.

Ma mère n'est pas une femme méchante, au contraire,mais elle a beaucoup de caractère...du caractère il lui en a fallut pour traverser toutes les épreuves, son mari, notre père est décédé jeune, et elle elle avait 39 ans. Elle a galéré pour nous. Nous sommes 3 filles (une de mes soeurs est decédée jeune) et 1 garçon. Je suis la plus jeune, mon frère et ma soeur ont 12 et 15 ans de plus que moi.

Ma mère n'est pas tendre ni valorisante avec moi. Pas de compliments, me dit toujours que je ne vais "pas y arriver"...veut décider de ma vie, me contrôle encore aujourd'hui...à toujours fouillé dans mes affaires, m'a fait loupé une place d'apprentissage...elle trouvait dégueulasse quand je me lissait les cheveux...me trouvait "difforme" lorsque ado je prenais du poids...bref.

Une maman aussi un peu opportuniste lorsqu'elle s'est mise en couple avec un homme plus âgé qu'elle et aisé financièrement. Il lui a construit une villa, l'invitait en vacances au soleil une partie de l'hiver, resto chaque semaine. J'avais 12 ans et j'étais contente pour elle, je l'aimais inconditionnellement...et mon beau père était distant avec moi mais correct. Ma mère vivait sa belle vie et me confiait souvent à sa maman. Elle décidait également ce que je devais faire ou pas. ..j'étais une jeune fille solitaire, sans emploi, sans rien. Et lorsque j'ai rencontré mon premier amour à plus de 20 ans (je ne m'attarderais pas sur ma vie sentimentale catastrophique, c'est pas le sujet) elle me harcelait et pleurait au téléphone de façon hystérique si je ne rentrait pas de la nuit, me disait que je devais arrêter de découcher. Elle n'aimait pas mes copains, me disait que je devais me trouver un homme comme mon frère! Il a toujours été un dieu pour elle.

Après plusieurs relations qui ont loupés, je me suis retrouvée chez elle avec mon ex compagnon et notre fils. Mon compagnon et moi nous nous sommes séparés et je vis avec elle et mon fils.

Au début cela allait, pas de travail, je m'occupais à 100 pour cent de mon enfant, je sortais parfois, une fois par mois environ, sinon elle trouvait que j'exagerais et je devait rendre des comptes 

Il y a 4 ans elle a eu un AVC, après 2 mois et demi elle est rentrée à la maison, et depuis l'enfer à commençé, je fais tout pour l'aider, ménage, courses, je suis quasi avec elle h24, puisque j'habite chez elle...je n'ai toujours pas de boulot, quand je lui en parle elle me dit que je ne trouverais pas, que je suis bien à la maison.

Je vis dans la peur car je l'ai retrouvée plusieurs fois par terre (les 4 derniers mois elle s'est cassée le col du fémur, et à eu le covid, 2 hospitalisations). Elle marche de plus en plus mal, a encore sa tête malgrès quelques troubles cognitifs, porte des couches.

Cela fait seulement 3 mois qu'elle accepte les aides à domicile, elle se dispute souvent avec, elle a un fichu caractère.

Voilà je vais maintenant en venir à moi.

Je vois un psychiatre qui m'a diagnostiqué un trouble anxieux généralisé, je suis également sous béta bloquants, pour arytmnie, crise d'angoisse récurentes.

Depuis quelques mois, que je vis dans la crainte, je prend des anti dépresseur.

Je n'ai plus ni amis, ni amour, je ne vis que pour m'inquièter de ma mère et m'inquièter pour mon avenir. La maison lui appartenant, si elle doit être vendue, je risque de me retrouver à la rue avec mon fils...sans emploi difficile de trouver un appart.

Je me dispute énormément avec ma mère, par exemple quand j'ai envie de prendre une semaine de vacances avec mon fils en été, pour aller en Espagne ou autre, elle me met à chaque fois des bâtons dans les roues en me disant qu'elle va s'inquièter et que de toute manière je n'a pas les moyens d'y aller...et finalement c'est elle qui m'aide en me donnant de l'argent.

Oui elle m'aide financièrement, et me le rappelle souvent...

J'essaie parfois de lui parler de mon mal être, mais elle me nie et détourne la conversation, et si une autre personne lui en parle, elle se permet de dire à ma place que je vais bien. Quand je lui dit que j'en ai marre d'habiter chez elle et que je veux partir, sa réponse est que je n'ai pas le choix, que je suis obligee d'habiter avec elle.

Il y a 3 semaines elle a été hospitalisée quelques jours, je suis désolee de dire ça mais je me suis sentie revivre, j'ai fait des sorties avec mon fils, sans qu'elle me téléphone pour savoir où nous êtions, sans que je m'inquiète pour elle, car quand je ne suis pas là elle profite pour se mettre en danger, nettoyer les escaliers ou autres. Je pouvais aussi dormir la nuit sans être terrorisée en entendant des bruits dans sa chambre.

Je ne sais plus ce qui est bien ou mal, si c'est moi qui exagére ou elle.

J'ai encouragé mon fils à faire des études, à sortir un peu, à se faire des amis. Malgrès la situation il a l'air bien dans sa vie.

Je crains de ne jamais pouvoir trouver un compagnon pour mes vieux jours.

Mon frère et ma soeur ne s'en occupe pas, ils viennent la voir très peu, ma soeur ne s'entend pas avec elle, et me dit de partir et de vivre ma vie.

L'idéal serait qu'elle accepte d'aller vivre en EMS, elle y serait en sécurité et moi je pourrais vivre ma vie.

J'aimerais aussi partir et prendre un appartement avec mon fils et mon chat, mais je n'ose pas aborder le sujet franchement, et je culpabilise de vouloir vivre pour moi et la laisse seule alors qu'elle décline de plus en us.

Je suis au bout du rouleau et chaque matin j'ai peur de la retrouver sans vie dans sa chambre, souvent je dois me forcer à me lever car j'ai envie de dormir et ne rien affronter.

Je suis désolée de la longueur de mon texte, mais je suis peu habituée aux forums.

Que pensez-vous de ma situation?

Merci.

 

 

 

 

Réponses
2 messages de membres 2 messages d'experts
Marieba

Marieba

1 décembre 2024 14:25

Ais-je le droit...?  

J'ai oublié de préciser que ma mère va sur ses 85 ans.

Marie-Hélène Isern-Réal Avocate 2 décembre 2024 12:44

Ais-je le droit...?  

Bonjour Marieba,

Bien sûr que vous avez le droit de ne pas continuer à vous laisser persécuter par votre mère, comme vous l'avez accepté toute votre vie.

Voyez avec votre médecin qui fera une prescription de soins pour vous et vous aidera à organiser l'éloignement. Voyez aussi avec son médecin traitant et les praticiens hospitaliers qui feront une prescription pour les aides à domicile ou même un transfert en EHPAD. Il s'agit d'une décision médicale. Les services sociaux de votre ville vous aideront à la mettre en œuvre.

Demandez aux médecins hospitalier de prévoir le certificat médical circonstanciés qui vous permettront d'ouvrir une demande de protection en nommant un professionnel qui s'occupera d'elle, sans tenir compte des problèmes liés à son caractère et sa maladie.

Sa maison ne pourra pas être vendue car c'est votre domicile.

Tout ce site montre que la limite des aidants, c'est leur propre état de santé.

C'est une priorité.

Courage.

Marieba

Marieba

2 décembre 2024 13:12

Ais-je le droit...?  

Bonjour,

Merci pour votre réponse.

 

Ce matin, ma mère était en train de prendre son petit déjeuner, je lui ai demandé si elle voulait que j'aille lui vider sa chaise percée, (on lui a mis une chaise percée dans sa chambre, car à son retour après sa prothese à la hanche, je l'ai retrouvée 3 nuit de suite par terre dans la salle de bain), elle m'a dit que non, vu qu'elle se levait pour aller aux toilettes, je me suis fâchée, je lui ai dit qu'elle était égoïste ...de me faire peur comme ça.

Et pis si c'est mon fils, dont la chambre est à côté de la sienne qui la trouvait?? Elle m'a juste dit que mon fils devait "déguster" avec mon caractère.

Je suis partie me calmer, et quand je suis remontée, elle m'a reproché de ne pas vouloir lui vider sa chaise. Quand je me suis enervée, elle m'a dit d'arrêter de gueuler, qu'elle en avait marre, qu'elle allait virer les infirmières du CMS...et quand j'ai voulu lui parler elle se bouche les oreilles comme une enfant en pleurant.

Moi je fini souvent aussi quasi hystérique en pleurant, je culpabilise de lui parler mal et de m'enerver, mais ça me rend dingue qu'elle nie mon mal être.

J'aimerais juste qu'un jour elle m'invite à m'asseoir à côté d'elle et me demande gentiment comment je vais, sans rejeter d'un mouvement de la main, ce que je peux dire.

Mon fils aime beaucoup sa grand mère, et elle de son côté l'adore, lui fait plein de compliments.

Quand je lui demande ce qu'il pense de tout ça, il me dit que pour lui il n'y a pas de soucis, mais que je ne dois pas lui demander de prendre parti pour une ou l'autre. Mais quand je lui parle de prendre un appartement plus près de son gymnase (lycée) il à l'air motivé, et j'ai peur que plus tard tout ces cris, cette tristesse, cette angoisse que je vis, lui pèse.

Je ne sais pas si ma mère est injuste, où si c'est moi qui amplifie tout.

Nous ne pouvons pas la placer en EMS de force, on en a pas non plus envie, mais si son médecin devait prendre cette décision nous n'irions pas contre.

La seule chose que je peux faire est de déménager, mais difficile en Suisse, sans emoi avec des dettes.

Marie-Hélène Isern-Réal Avocate 2 décembre 2024 13:37

Ais-je le droit...?  

Bonjour Marieba,

Faites vous aider comme je vous l'ai proposé.

 

 

 

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Marieba

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