Bonjour,
L’AVC est une pathologie brutale : on ne s’y attend pas même si dans certains cas, des facteurs le favorisent ou que des signes le laisse prévoir. Aussi, on est sidérés et il faut faire face à une situation complexe.
Changement de lieu de vie, soins, manifestations de la maladie, prise en charge, avenir incertain.
Vous avez employé le mot de défi, il vous appartient, mais il pourrait être souhaitable d’adoucir un peu ce mot. Vous allez devoir apprendre à être patients et attentifs.
Patients car l’AVC n’est pas terminé dès lors qu’il se produit. Les lésions vont s’installer, se cicatriser (en laissant des marques plus ou moins importantes), se réparer parfois. Le malade est toujours fatigué, très fatigué pendant plusieurs mois. L’AVC prend le temps qu’il faut. Ce qui ne veut pas dire ne rien faire mais la rééducation du mouvement ou de la parole ne doit pas être acharnée. Le retour à la vie d’avant ne doit pas être précipitée.
Attentifs à la prise en charge médicale des signes cliniques :
- Exploration de la cause de l’AVC et traitement adapté si besoin.
- Pris en charge des manifestations spécifiques : douleurs dues au manque de mouvement, troubles de la déglutition, anxiété.
Attentifs à l’accompagnement soignant :
- Lever si non fatigue.
- Hygiène et changes.
- Alimentation adaptée.
Un bon service de soins de suite et de rééducation évalue, prend le temps, s’adapte au patient et aide la famille à envisager l’avenir quand on commence à en avoir une petite idée : du 22/12 à aujourd’hui, c’est peu de temps.
Vous notez que le personnel a été sensible à vos remarques. La collaboration est essentielle : vous ne devez vous exprimer, on doit vous entendre mais vous devez aussi entendre ce qu’on vous dit. La communication pacifiée est vraiment la clé.
Vous exprimez ce que vous ressentez, ce que vous souhaitez, les professionnels vous disent ce qui est possible ou pas mais s’enrichissent de vos remarques.
Et comme vous l’avez noté la période des fêtes est difficile et dans tous les services même les services de pointe. Les urgences sont assurées de la meilleure façon possible tout de même !
L’avenir peut être anticipé à moyen terme dès qu’on fait le bilan des lésions et des signes cliniques : aménagement du domicile, aides techniques -fauteuils etc-, retour à domicile avec des aides, séjour plus long en soins de suite, séjour temporaire en EHPAD le temps de la récupération.
Et enfin, prenez le temps d’acceptation, de construction d’un nouvel équilibre autour de votre papa, d’humilité de réaliser que vous ne pouvez pas tout faire idéalement pour lui.
Bien à vous
* réponse forcément incomplète car âge non précisé, mode de vie, pathologies antérieures etc