Anne-MarieBL

Anne-MarieBL

9 février 2023 23:50

Besoin d'aide.  

Bonjour, je viens vers vous car je suis perdus. Mon mari a 71 il est très agressif envers moi. En Août 2022 il a été hospitalisé en neurologie. On lui a fait passer des test et le neurologue pense que c'est la maladie de corps Lewy. Il doit passer un dat scan le 9 mars et revoir le neurologue au mois de mai. Le souci c'est qu'il est de plus en plus agressif. Lundi on a du a nouveau faire intervenir les gendarmed. Je ne sais plus quoi faire. Le médecin a fait une lettre pour le placement d'office mais ça a été refusé par le psychologue. Il est tjrs hospitalisé car il y a une infection il doit faire des radio demain. Mais ensuite il va pouvoir ressortir. Et moi j'ai très peur. Le médecin m'a prescrit des anxyolitiques. Les pompiers, les gendarmes, le médecin traitant disent qu'il est dangereux pour son entourage mais le psychologue dit qu'il peut rentrer à la maison. Je doit faire quoi ? Attendre qu'il me blesse moi ou quelqu'un d'autre ? Je suis perdu je ne sais plus à quoi faire. Le faire admettre en maison de retraite. Mais ça va prendre combien de temps ? Je suis à bout. Je vais craquer. Je n'en peux plus. 

Réponses
1 message de membre 3 messages d'experts
Marie-Hélène Isern-Réal Avocate 10 février 2023 14:18

Besoin d'aide.  

Bonjour Anne-Marie,

Vous vous trouvez en première ligne face aux violences de votre mari qui résultent de sa pathologie dont vous dites qu’il s’agit d’une maladie de corps de Lewy.

Dans la mesure où le psychiatre a refusé l’hospitalisation sans consentement en psychiatrie, vous appréhendez son retour à domicile.

Un médecin vous guidera mieux que moi, mais votre mari ne relève pas de la psychiatrie et n’aurait pas sa place dans un hôpital psychiatrique dont l’accès sans consentement est très réglementé.

 En revanche, les médecins doivent vous protéger de la violence qui est la conséquence de sa pathologie relevant de la gériatrie, car ils ont l’obligation de s’occuper aussi des aidants.

Les médecins et les services sociaux de l’hôpital où il se trouve actuellement doivent faire en sorte de le garder le temps qu’un traitement fasse effet et surtout qu’un lieu, comme EHPAD, famille d’accueil ou autre, soit trouvé afin qu’il ne revienne pas à domicile où vous ne pouvez pas assumer ses soins, compte tenu de votre propre état de santé.

Votre médecin peut vous établir un certificat indiquant que votre état de santé ne permet pas son retour à domicile.

Ce certificat vous permettra de trouver une solution pour que votre mari soit soigné dans un lieu adapté tout en vous maintenant en sécurité.

Isabelle Charret Médecin gériatre 10 février 2023 17:24

Besoin d'aide.  

Bonjour,

 

Il faudrait peut-être rappeler haut et fort aux médecins que votre mari est malade : le soigner est un devoir. Car votre mari est en souffrance : il ne fait pas exprès d’être dangereusement agressif. C’est parce que quelque chose ne va pas : où sont les médicaments qui peuvent l’apaiser, le détendre, et vous mettre en sécurité par la même occasion ?

 

Si votre mari avait un problème cardiaque ou autre pathologie à explorer, traiter et stabiliser, il resterait à l’hôpital, non ? Il en est de même pour les troubles du comportement qu’il présente. Ces troubles sont une manifestation à soigner au même titre qu’une infection, un cancer.

Dans le cas de votre mari, il semble qu’il ne puisse pas rester dans le service : il est donc sortant avec un retour à domicile. Si la maladie traitée dans le service est stabilisée c’est normal mais les médecins peuvent et doivent décider de le transférer dans un service adéquat.

 

Il faut ici rappeler qu’un médecin est responsable de son patient, à plus forte raison si ce patient est fragilisé par une maladie. Il peut être accusé de ne pas avoir tout mis en œuvre pour éviter le pire pour lui et dans votre cas, pour ses proches.

 

Tout mettre en œuvre pour le patient car il souffre : Obligation de soins, responsabilité.

 

Il est compliqué d’évaluer le situation à distance et une question se pose : comment se comporte t’il à l’hôpital ? N’est il agressif qu’avec vous, au domicile ? Il est certain que si il est doux comme un agneau dans le service, c’est compliqué de soigner une pathologie qui ne s’y manifeste pas.

 

Un mot de la maladie à corps de Lewy : les patients qui en souffrent ont presque toujours de hallucinations terribles qui génèrent des troubles du comportement. Il faut vraiment les soulager.

 

En espérant avoir fourni quelques arguments pour convaincre les médecins et psychologue (plutôt psychiatre ?). Il faut que vous ayez le courage de vous battre, pour vous deux, votre famille. Vous avez des témoins : gendarmes, pompiers : cela devrait peser et vous aider dans votre combat.

 

Tenez nous informés…

Anne-MarieBL

Anne-MarieBL

10 février 2023 23:14

Besoin d'aide.  

Bonsoir, merci pour vos réponses. 

En effet à l'hôpital il n’est pas agressif.  C’est à la maison avec moi qu’il est agressif. Et il ne faut pas grand chose car je fait toujours attention à ne pas le contredire et je n’osé parfois même pas lui parler de peur qu'il ne devienne agressif. Et ça peu durer plusieurs jours ensuite eh bien on dirait qu’il est dépressif. Il ne bouge plus, se déplace lentement et a du mal à s’exprimer.

Et pour l’instant le neurologue et le médecin traitant m’ont dit qu’il fallait attendre les résultat du dat scan et qu’ils ne pouvaient rien lui donner sinon cela fausserait les résultats. Le dat scan est prévu pour le 9 mars et le rendez-vous chez le neurologue le 11 mai. 

Je sais que dès que son infection est stabilisé il va rentrer. Quand il va rentrer cela iras mieux pendant quelque jours ensuite ça recommencera. Il est hospitalisé depuis lundi et je n'ai pas encore eue le courage d’aller le voir je n’arrive même pas à téléphoner pour avoir des nouvelles ce sont mes filles qui s’en occupe. Je ne demande qu'une chose qu'on lui donne un traitement et qu'il rentre à la maison. 

Mes enfants sont là pour m’aider et il y a aussi mes sœurs et mes beaux-frères. Mes filles vont aller se renseigner  chez l’assistante sociale car moi pour l’instant je n’en ais pas la force.

Merci. 

 

 

 

 

Isabelle Charret Médecin gériatre 11 février 2023 11:40

Besoin d'aide.  

Bonjour Anne-Marie,

 

Merci de ces précisions en réponse aux questionnements précédents.

Merci aussi de votre confiance car ce n’est pas simple de dire tout ce que vous endurez.

Votre époux se comporte violemment en réaction à une situation que vous induisez sans le vouloir. Sa maladie lui fait interpréter cette situation (mot, geste, demande, commentaire, bruit) comme l’’agressant et il réagit n’est-ce-pas ?

Après sa réaction violente, il est épuisé, abattu. Effectivement, on appelle cela une décharge émotionnelle, suivie d’une période d’abattement, tant l’énergie dépensée le met « à plat ».

C’est spécifique au domicile, à votre relation et à ses enjeux, car l’hôpital est en quelque sorte « aseptisé » : les modes relationnels, le fait d’être servi, avoir une vie très rythmée ne lui offrent pas tant d’occasions d’être réactif. Alors, les soignants ne peuvent pas comprendre votre demande.

 

Il faut que vous sachiez que certains médicaments sont contre-indiqués dans la maladie à corps de Lewy (les neuroleptiques puissants). Ce qui n’empêche pas de prescrire d’autres sédatifs : antidépresseurs, anxiolytiques, régulateurs de l’humeur). Leur prescription ne fausse pas les résultats du DAT Scan.

 

Que faire ?

 

- Montrez vous aux médecins : dites ce que vous nous écrivez et précisez que, oui, vous avez peur ; exigez qu’ils vous croient. Dites leur qu’effectivement, ils ne peuvent pas se rendre compte de la situation au domicile, mais qu’elle est vraie.

 

- Exprimez aussi que si votre mari réagit ainsi c’est que sa situation au domicile l’angoisse probablement et qu’il aurait besoin d’un traitement adapté à sa maladie pour cela.

 

- Demandez un rendez-vous en venant accompagnée d’un témoin (quelqu’un de votre famille) et exigez (gentiment) que le rendez vous et ce qu’il en ressort soit écrit dans un document.

 

- La dernière solution, c’est un retour à domicile avec des aides, un portage des repas, une personne de compagnie mais SANS VOUS.

 

 

Il n’est pas normal que cette situation où vous n’allez pas le voir (personne ne vous voit donc), où vos filles vous soutiennent de leur côté, où vous êtes terrifiée, perdure. Il faut un médiateur pour l’améliorer. Ce médiateur peut être une prescription médicamenteuse, une autre présence (intervenant), un autre lieu …

Rappelez vous que la responsabilité de celui qui fait les recommandations est en jeu…

 

C’est un combat structuré qui n’a rien d’abusif et qui est surtout fait pour que la situation familiale ne se termine pas dans un drame.

 

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