Bonjour Caroline,
Vous ne savez pas comment soutenir le compagnon de votre mère qui refuse toute aide en raison d’une maladie d’Alzheimer précoce.
Une mesure de protection malheureusement ne résoudra pas la question de ses troubles du comportement qui relèvent d’un traitement médical.
De même, la question de son hébergement en EHPAD n’est pas de mon ressort. Vous pouvez cependant interroger son médecin traitant et rechercher des établissements pour l’inscrire. Je ne pense pas que son âge sera un empêchement, car à 62 ans, elle fait partie des seniors.
En revanche, je pense qu’une mesure de protection, curatelle à la personne, curatelle renforcée pour la gestion du ménage ou tutelle à la personne et aux biens aiderait grandement son compagnon en lui donnant les pouvoirs d’agir.
Un procédé simple permet d’y parvenir. Son compagnon peut essayer de la faire hospitaliser avec l’appui du médecin traitant en invoquant une crise et une mise en danger. Cette hospitalisation permettra déjà de commencer un traitement.
C’est au cours de cette hospitalisation, que vous aurez la possibilité de la faire examiner par un médecin inscrit sur la liste du procureur du département de son domicile que vous trouverez sur internet en vue de déposer une requête auprès du greffe du juge de proximité chargé de la protection des majeurs.
Si elle refuse de se faire examiner, le médecin devra relater les circonstances de son refus, et expliquer que son comportement est en relation avec une pathologie qui justifie une protection.
Les liens suivants vous donneront la marche à suivre :
https://www.aidonslesnotres.fr/tutelle-et-curatelle/mettre-son-proche-sous-tutelle/
https://www.aidonslesnotres.fr/tutelle-et-curatelle/mettre-son-proche-sous-curatelle/
Les services sociaux du centre d’action sociale ou de l’hôpital pourront aussi vous guider.
Il faudra proposer la désignation de son compagnon comme mandataire, tuteur ou curateur, selon ce que décidera le médecin certificateur, pour lui donner les pouvoirs d’agir. Un concubin peut être nommé à condition de cohabiter avec la personne à protéger. Un comandataire pourra être désigné parmi ses enfants.
Ainsi, son compagnon, avec votre appui, pourra prendre des initiatives pour améliorer la situation malgré la résistance de votre mère qui sera bien amoindrie. Un traitement médical et une protection judiciaire engagés au cours d’une hospitalisation permettent souvent de combattre le refus de soins.
Il s’agit d’une décision difficile à prendre par les aidants mais efficace. Pensez que c’est la maladie de votre maman qui l’empêche de consentir. Il est donc de son intérêt de prendre les moyens de la protéger des effets de sa maladie.