Bonjour,
Mon mari en stade sévère de la maladie d’Alzheimer est rentré en Ehpad en juin 2023.
Il est dans l’unité protégée et son acclimatation a été extrêmement difficile. Son état s’est dégradé - avec les effets secondaires des neuroleptiques et l’évolution de la maladie même il n’arrive plus à marcher tout seul. Mais il marche avec moi 10-15 minutes par jour, en passant le reste du temps dans un fauteuil avec une fixation pour l’empêcher de se lever au risque de chutes qui ont été nombreuses. Il perd progressivement la capacité de parole.
Mais au bout de 6 mois je constate que mon mari commence à s’habituer à l’environnement, il n’est plus agressif ni agité. Il s’est habitué aux autres résidents, reconnaît et a un bon contact avec les aides soignantes - il sourit, mange avec un plaisir manifeste - il a enfin commencé à aller bien et ne se sent plus malheureux. Par conséquent moi aussi je commence à peine d’aller mieux et cherche à trouver une équilibre dans une nouvelle vie.
Or, l’Ehpad vient de m’annoncer d’avoir pris la décision de sortir mon mari de l’unité protégée pour le mettre dans la partie commune avec des résidents d’une maison de retraite. Cette décision a été prise sans demander mon avis ni mon consentement et tout simplement devant un fait accompli.
Mes arguments (le moindre changement des habitudes, de la routine de la vie quotidienne provoquera inévitablement la dégradation de l’état de mon mari, le fait de ne pas m’avoir consultée ni d’avoir demandé mon accord sur ces changements importants dans la vie d’un malade, côté néfaste et dangereux de ces changements de vie sans parler de la violence et absence d’empathie dans cette annonce) non pas été entendus. Vouloir à tout prix changer une organisation de vie qui fonctionne bien reste incompréhensible pour moi.
La raison de cette décision, telle que l’Ehpad me la présente, est que mon mari ne répond plus aux critères de placement dans une UP, principalement qu’il ne déambule plus la nuit. Or la première raison de placement dans l’UP est la maladie d’Alzheimer et personne ne peut prétendre que mon mari ne l’a plus… Cela aurait été formidable mais hélas ce n’est pas possible.
Je voudrais demander un avis professionnel sur ce sujet et sur cette notre situation.
Je vous en remercie d’avance.
Bien cordialement
Irina