Bonjour,
Ma femme, 60 ans, a été diagnostiquée Alzheimer depuis bientôt trois ans. Les deux premières années son état est resté relativement stable. Mais depuis juin dernier son état cognitif se dégrade rapidement. Elle a maintenant atteint un niveau où elle n'est plus autonome : mémoire, expression et compréhension verbale, repérage dans le temps et dans l'espace, process "simples" : utiliser son téléphone, s'habiller... Je dois tout faire dans la maison et veiller discrètement à ce qu'elle effectue correctement les actes du quotidien.
Ce qui est nouveau depuis une dizaine de jours et qui est apparu brutalement, c'est qu'elle a des phases que je qualifierais d'hallucinatoires une bonne partie de la journée : elle parle à des gens qui ne sont pas présents, invente des histoires qui lui sont arrivées qui n'ont absolument aucun sens, passe du rire aux larmes d'une phrase à l'autre.
Je suis allé consulter notre généraliste pour voir ce qui peut et/ou doit être fait. Elle me recommande de prendre rendez-vous avec le service hospitalier de ma ville spécialisé Alzheimer, ce que je vais faire.
Mon problème c'est que ma femme est dans le déni depuis le début de sa maladie, dans le sens où elle estime qu'elle n'a pas besoin d'accompagnement, pas besoin d'aller plus loin que ses deux séances hebdomadaires avec son orthophoniste. Elle s'est toujours refusé à intégrer des groupes ou des structures adaptées.
Mais là il n'y a plus le choix. Je vais pas pouvoir gérer indéfiniment des journées où elle passe la moitié de son temps à halluciner.
Mon problème c'est que je ne sais pas comment lui amener ce rendez-vous. Elle est absolument inconsciente du fait qu'elle a des hallucinations et n'assume pas du tout qu'elle a Alzheimer. Comment vais-je m'y prendre pour lui faire accepter cette nouvelle étape sans la blesser ?
Merci pour vos réponses !