Bonjour Veronike,
Il est des maladies d’Alzheimer à évolution rapide comme très lente. D’une façon générale, la maladie évolue entre 6 et 12 ans. C’est usant pour les proches lorsque cette maladie « n’en finit pas de faire mourir à petit feu les capacités de vie les unes après les autres »
On ne meurt pas de la maladie d’Alzheimer comme on peut mourir d’un cancer ou d’une infection. Nin, on décède des multiples complications dues à l’atteinte envahissante des zones du cerveau (mémoire, équilibre, marche, déglutition, vision etc).
Votre maman atteint un stade très sévère de sa maladie avec une atteinte des fonctions qui règlent la posture : son cerveau ne sait plus ajuster la position normale de la tête et elle ne s’en rend pas compte. Il faut l’installer confortablement car des contractures douloureuses peuvent s’installer, la position peut obstruer le passage de la nourriture dans la partie cervicale de l’œsophage.
Le confort doit donc impérativement lui être offert sans acharnement.
Il convient de s’adapter à la petite flamme qui brille encore. Qu’apprécie t’elle encore ? Un toucher ? Une promenade en fauteuil ? Un gâteau ?
Vient à l’esprit l’empressement dont font preuve certains proches (de bonne volonté) pour « gaver » de nourriture quelqu’un qui ne peut plus rien vivre d’agréable, ne sait plus comment mastiquer voire avaler les aliments. Cela est déraisonnable ! Par contre si la nourriture en petite quantité est encore un plaisir, il faut combler ce besoin.
Et puis, il convient de vous offrir du temps. Il n’est pas précisé si vous la visitez quotidiennement, mais la notion du temps est perdue : c’est la qualité des moments qui compte.
Combien de temps ? A ce stade, toutes les complications peuvent survenir.
Assurons la prie en charge par petites touches bienveillantes et disant à votre maman qu’elle a le droit de partir : mais attention partir en confort, sereine et ça c’est à exiger des soignants en collaboration avec vous, et elle.
Bien à vous