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Bonjour,

Pourquoi est elle sortie? 

Pensait-on qu'elle allait s'assumer seule ?

Y a t'il un facteur déclenchant à ces troubles aigüs? ( douleur, rétention d'urine etc)

Quelle qu'en soit la cause ( dont la pathologie) il est urgent de recontacter le service d'hospitalisation psychiatrique qui l'a déjà prise en charge. L'hospitalisation en urgence, sur demande d'un tiers est la seule solution. Elle et vous êtes connues du service. C'est un avantage.La seule certitude c'est que votre maman a besoin de soins pour elle-même: perdue, dans une crise aiguë telle à s'arracher les cheveux, frapper tout ce qui passe, tant elle se sent menacée. Si ses lésions sont la cause en autres, on sait sur quoi s'appuyer pour la sédater un peu afin qu'elle reprenne son souffle.Souvent, contrairement à ce qu'on imagine, un accueil bien fait, une sédation doucement conduite soulage les malades d'un quotidien intolérable car anxiogène.

Quand à l'agressivité vis à vis des autres, si elle n'est pas souhaitable et peut avoir de graves conséquences, c'est souvent ce qui fait bouger le curseur et décider d'appeler les urgences pour une admission rapide en structure hospitalière spécialisée.

Vous êtes à 350 km ce qui n'est pas le bout du monde. Un passage par chez elle pour accompagner l'hospitalisation serait souhaitable: à voir avec les urgentistes.

Rien à entrevoir ou décider pour le moment. Nous sommes le 30/12 ... Mais un signalement de justice peut être recommandé ( un membre de la famille n'en n'a peut être pas le droit)

Hâtez vous d'exiger de parler à un soignant du service. Ce genre de cas clinique est difficile , gênant parfois pour une structure mais au fond c'est notre travail et c'est passionnant d'y arriver!

En soutien

Bonjour SD

Je ne peux que souscrire à la préconisation du Docteur CHARRET. 
une hospitalisation en psychiatrie à la demande d’un tiers (vous) s’impose légalement car, selon votre récit, votre maman est dangereuse pour elle-même et les autres.

Evidemment, vous devez être sur place, appeler les urgences psychiatriques ou les pompiers et la faire ré hospitaliser le temps des examens et de trouver une structure adaptée. Ce n’est pas facile car les places en psychiatrie sont rares et les services ont tendance à renvoyer vers les EHPAD qui ne sont pas équipées pour ces pathologies complexes. 
Le Défenseur des droits fait une enquête sur les parcours de soin. Je pense que votre témoignage pourra faire avancer les choses. 
Je vous fais suivre le lien. 
La tutelle permettra de gérer ses affaires mais ne garantira pas le soin qui relève exclusivement des médecins avec votre collaboration comme tutrice à la personne. 

https://www.defenseurdesdroits.fr/appel-temoignages-discriminations-dans-les-parcours-de-soins-742

Bonsoir,

Il est rare que les pathologies neuro dégénératives n'aient pas de versant psychiatrique ( dépression majeure, délires, troubles du comportement). On prend donc en charge celui des aspects qui est le plus urgent à stabiliser: dans le cas de votre maman , c'est le versant psychiatrique ( dans une autre pathologie neurodégénérative comme le Parkinson, l'équilibrage d'un traitement pour réduire les phases de blocage serait purement neurologique, mais un Parkinson qui est assailli d'hallucinations est une prise en charge psychiatrique)Ce long discours pour dire que tout est global: l'un allant avec l'autre.Nous gériatres faisons de la médecine gériatrique, de la neurologie et de la psychiatrie, souvent du soin palliatif.

Certes l'hospitalisation permanente est impossible, mais la sortie de votre maman était une tentative: échec, malheureusement, mais cela ne se produit pas toujours.

L'EHPAD a besoin d savoir où elle va avec tel ou telle personne malade donc une orientation diagnostique de base ( qui est souvent affinée par la suite), mais en aucun cas on acceptera une personne dont l'état clinique n'est pas stabilisé, encore moins une personne en crise aiguë.

Votre questionnement pour savoir si elle vivra mal cette nouvelle hospitalisation est surprenant: comment sa qualité de vie peut elle être pire que maintenant? Comment a t'elle encore les ressources de discernement d'un tel choix? 

Une hospitalisation sur demande d'un tiers, vous, présente, comme le confirme Maître Marie-Hélène Isern Real est la seule solution. 

Espérant vous avoir mise sur la bonne voie,