Bonjour, mon papa s’est éteint il y a 3 semaines et notre maman qui est en structure alzheimer a participé juste à l’église et funérarium juste pour éviter un trop grand choc.
Nos parents auraient eu 60 ans de Maria à quelques jours près.
Aujourd’hui, notre maman est entrée dans un processus de tristesse récurent, fait de nombreuses siestes et s’enferme dans ses pensées.
La structure dans laquelle elle évolue, est très attentive à son comportement.
Cependant le côté fusionnel qu’elle avait avec notre papa n’est plus et nous sommes inquiets sur le fait que notre maman se laisse aller physiquement et psychologiquement de tristesse et manque. (Notre papa était à l’étage inférieur en structure retraite et ils se voyaient régulièrement).
Quelle attitude avoir pour essayer de la remotiver. (Elle nous reconnaît encore ainsi qu’amis proches).
Belouette
20 août 2023 11:58Dégradation suite à annonce décès conjoint
Dégradation suite à annonce décès conjoint
Bonjour Belouette,
Votre question est aussi un très beau témoignage.
Parce-qu’on serait malade Alzheimer on ne comprendrait rien, dissent certains? Eh! Bien non, l’humanité en soi continue bel et bien et il nous revient d’aider et soutenir puisque ces personnes n’ont plus leurs capacités d’autonomie pour le faire elles-mêmes.
Tout d’abord le système mis en place fait « rêver » : structure attentive, deux étages de vie, visites et vous si touchante dans votre écrit… Formidable !
La pyramide des besoins de Maslow répertorie les besoins fondamentaux que TOUT être humain nécessite. Le besoin de sécurité affective est bien là et d’autant plus présent chez des personnes dont la fragilité est au premier plan. Ce besoin est envahissant pour votre maman et c’est compréhensible.
Si rien ne peut remplacer la présence physique, les malades cognitifs peuvent aisément substituer cette présence. Ils vont personnaliser, rendre vivants, objets, musiques, photos, et revivre « pour de vrai » des évocations.
Mettez un fauteuil ou une chaise auprès de celle de votre maman, posez y un pull, un veston, des chaussons…
Ritualisez un ou deux jours de la semaine une visite de votre papa avec un air de musique favori, une photo, une douceur et laissez votre maman se remplir de ce moment.
Pourquoi ne pas organiser une petite célébration des 60 ans de mariage ? Bien des couples célèbrent encore leur date anniversaire longtemps après la disparition de l’un d’entre eux !
Essayez d’extraire des moments de gaité du passé !
Essayez de dériver votre maman d’un présent triste en lui suggérant une promenade. Pas forcément au columbarium, mais en lui disant que c’est une promenade du souvenir : en route elle s’intéressera à autre chose.
La tristesse, le chagrin, les larmes seront peut-être au rendez-vous, témoins du processus normal de deuil , même en cas de démence, auquel ne répond aucun antidépresseur. Le seul point inquiétant serait l’insomnie totale qui se traite avec délicatesse (plates apaisantes en respectant les incompatibilités médicamenteuses).
Chez certaines personnes la douleur est trop forte, le sens de la vie s’efface au décès du compagnon de route : ça, vous ne le saurez qu’à la longue et vous saurez avec une bonne équipe l’accepter et l’accompagner.
Merci de ce joli récit
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