Bonjour Marie-Luce,
Vous vous jugez comme n’étant pas à la hauteur ? Mais à la hauteur de quoi ? D’avoir perdu tant de proches de pathologies lourdes, d’avoir accompagné votre papa ? C’est un mur très haut et épaissi de tâches et de chagrins.
C’est donc négliger l’impact énorme que cela peut avoir sur un être humain sensible, dévoué qui arrive au bout de cette aventure : épuisé, vidé.Le corps et le coeur ont des limites; à force de rebondir comme un ressort, il se distend et ne rebondit plus du tout. Rien de plus normal!
Votre dépression, telle que vous la décrivez, est ce qu’on appelle une dépression réactionnelle (en réaction à une situation précise, traumatisante). Elle n’est pas constitutionnelle de votre organisme comme dans certaines maladies dépressives. Mais réactionnelle ou pas, la dépression est une maladie au même titre que n’importe quelle autre pathologie. Elle a donc des symptômes et des traitements.
Les symptômes sont ceux que vous décrivez :
perte de l’élan vital,
énergie au plus bas,
épuisement (certains malades ne se lèvent plus de fatigue)
tristesse immense ( pleurs…),
ressenti de désespoir ( on n’en voit pas le bout, on ne va jamais s’en sortir),
dévalorisation de soi ( « je ne suis pas à la hauteur », « je ne suis pas de bonne compagnie »)
troubles divers tels que troubles du sommeil, anorexie
C’est grave et cela peut conduire les gens au suicide : aussi, il faut et vous le pouvez encore, prendre sérieusement soin de vous. Vous faites déjà les choses bien :
Vous ne niez pas le problème, vous faites appel à nous, vous voyez un psychologue et vous prenez des médicaments.
Si un antidépresseur ne marche pas, on en change jusqu’à ce qu’un effet se fasse sentir.
En complément aux médicaments indispensables :
Une alimentation contenant des aliments riches en tryptophane est utile *
Pratiquer le Qi gong et des séances d’acupuncture sont salutaires car ils peuvent remettre des circuits énergétiques en place.
Enfin, retournez vous, observez TOUT ce que vous avez donné aux autres et soyez en fière !
Quand aux amis, la maladie leur fait peur et surtout, ils se sentent impuissants. Il suffit souvent de leur expliquer ce que vous mettez en place pour qu’ils aient moins l’impression que le salut dépend d’eux.
Mettez vous au centre du système : la vie est précieuse. A l’heure actuelle, des solutions existent pour cette vraie maladie.
En route, alors ! Vous avez déjà fait un bout du chemin !
* A partir d’un moteur de recherche (Goggle recherchez : Aliments riches en Tryptophane et dépression)