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Bonsoir Madame, 

Merci infiniment pour votre réponse et le temps que vous avez pris. 

En effet, le terme "droit" n'est pas réellement approprié et j'ai également posté ce message de manière fébrile, et dans la précipitation avant de me rendre au travail. 

Vous m'apportez une grande réponse, le fait d'être agité ne peut pas limiter le fait de faire cet examen. Et c'est pourtant ce que nous dit la médecin de mon papa. 

Je vous remercie mille fois pour vos mots, réconfortants et vos réponses. 

Nous allons suivre vos conseils et s'organiser avec le médecin et toute l'équipe afin que mon cher papa aille maintenant au plus vite en rééducation. Le tout dans la bienveillance, en collaboration

Merci encore, très sincèrement !

Bonjour Isabelle,

Il y a du nouveau dans tout ça. Nous n'avons pas encore pu voir le médecin de mon Papa. Cependant une assistante sociale a appelé ma maman pour savoir comment elle pourrait l'aider dans le cas où mon Papa ne pourrait pas aller en centre de rééducation ... Grosse surprise de notre part ou plutôt incompréhension. Nous appelons alors l'hôpital et une infirmière nous explique ... Le centre dans lequel mon Papa avait une place promise moyennant l'ECG n'est plus d'actualité. Et que de ce fait, ils ont fait deux autres demandes dans deux autres centres, toutes deux refusées pour le même motif : patient agité. Nous ne savions rien de tout cela. Nous étions restés sur l'ECG à faire. Bref, je précise que oui parfois il est agité mais ce n'est pas tous les jours. Et c'est surtout du fait de rester coincé à l'hôpital. Et à côté de ça, l'infirmière est d'accord avec nous pour dire qu'un retour à la maison est inenvisageable à ce jour. Nous sommes désarmées, démunies, et dans le plus grand désarroi. Nous ne voyons aucune solution. Et nous savons qu'à l'hôpital son état ne s'améliorera pas/plus. Il a déjà perdu 12 kg ( au bas mot ) en 1 mois et 10 jours et sa joie de vivre. De plus, mon Papa était un "gros" fumeur, environ 1 paquet par jour et ce depuis fort longtemps. Il a donc arrêté mais sans le choisir de lui même, contraint et forcé. C'est une bonne chose sauf qu'il Dema de toujours à fumer et cela lui manque. Sans doute que son agitation vient aussi de cela. Nous avons dû réclamer pour les patchs, et parfois il n'en n'a pas. Je pensais que le sevrage tabagique était de 14 jours mais visiblement c'est beaucoup plus long pour mon Papa et les effets négatifs persistent. 

Je me demande, tout comme ma grande soeur et ma maman comment faire avancer les choses aujourd'hui ? Que faire si les centres de rééducation refusent mon Papa ? Il n'a qu'à peine 63 ans ... Et nous nous sentons complètement dans l'impasse. Impuissantes. 

Nous allons demander un rendez vous avec la médecin de mon Papa mais je doute que les choses n'avancent pour autant. 

Je suis désolée pour ce roman et je vous remercie encore.

Bonjour, 

Le temps passe et rien n'a vraiment changé. Voilà maintenant 1mois et 20 jours demain que mon papa est à l'hôpital. Son état est toujours très changeant, très aléatoire. Nous avons vu l'assistante sociale qui nous a demandé si un retour au domicile était envisagé. Bien sûr en l'état actuel des choses, c'est absolument impossible. Ma Maman est toujours en activité et quand bien même elle prendrait un congé, la situation serait invivable. Elle serait obligée de suivre mon papa partout et ne pourrait même pas dormir. Je ne comprends même pas comment ils peuvent nous poser cette question. Et ma grande soeur et moi même vivons chacune de notre côté avec nos conjoints respectifs. Nous sommes très unis mais malgré cela, il serait impossible d'accueillir de nouveau Papa au domicile dans ces conditions. Toutes les demandes de centre de rééducation sont refusées (7 centres différents) sous prétexte qu'il est agité. Donc l'hôpital commence à nous parler de maison de retraite... À 62 ans... Cela nous paraît impensable ... Pas à son âge. Et surtout pas avant de lui avoir offert la chance d'aller en rééducation ! Je suis presque convaincue que son agitation vient du fait d'être coincé dans une chambre d'hôpital à ne rien faire, 1 micro séance de kiné une fois de temps en temps. Le petit déjeuner, la douche, le déjeuner, les prises de constantes et le dîner. Voilà le programme de ses journées. Les patchs ne semblent pas être efficaces d'autant plus qu'il n'a pas choisi d'arrêter de fumer, il y a été contraint. ( Bien sûr que l'arrêt du tabac est une bonne chose mais ne l'ayant pas choisi, peut être que les patchs ne sont pas.suffisants ). Je n'arrive pas à comprendre pourquoi les centres refusent mon Papa alors que son agitation est aussi probablement dûe à l'AVC. Ce n'est pas dans son caractère naturel, ce n'est donc pas un trait de sa personnalité qui s'est exacerbé. Un avis psy a été demandé tout au début de son hospitalisation mais l'équipe psy a refusé en disant que ça relevait pas de la psychiatrie... Nous avons vraiment le sentiment d'être abandonné de tous. Et il est très difficile de communiquer avec l'hôpital et surtout la médecin de mon Papa. La fatigue commence à peser sur nous toutes. 

Je vous remercie de m'avoir lu et je m'excuse pour ce long message décousu. 

Bien à vous,

Bonjour Isabelle,

Je viens de quitter le bureau de la faisant fonction de cadre de santé. J'ai pu voir les demandes de centres qui ont été refusées et finalement dans le compte rendu de l'hôpital il est question de " désorientation, confus " et non d'agitation. Ce que la médecin nous répétait pourtant jusque là. Je comprends donc encore moins les refus. L'équipe psy est passée hier midi et n'a pas donné d'avis favorable, pour eux il ne s'agit pas de psychiatrie. Pas d'hallucination et pas de délire. Ils ont dû passer à un moment où mon Papa se portait plutôt bien. Ma maman y est allée après en milieu d'après midi/début de soirée et mon papa se pensait en vacances dans le sud de la France et non à l'hôpital ... 

Nous envisageons un séjour en USLD car nous n'avons plus vraiment d'autres choix mais ce n'est ni plus ni moins que l'équivalent de la maison de retraite avec une appellation déguisée. Et là si pas d'amélioration ce sera le début de la fin. Leurs économies vont partir en fumée. 

Quelle galère ! Je ne pensais pas que nous en arriverons là et surtout je ne pensais pas que l'hôpital nous " abandonnerait " ainsi. Selon la cadre de santé, les centres ayant déjà refusé n'accepteront pas plus lors de prochaines demandes.

Bien à vous,

Bonjour Isabelle,

Merci encore pour le temps que vous consacrez. Nous avons fait trois demandes d'USLD et nous attendons les réponses. Nous espérons de tout coeur que l'une acceptera. Il est temps pour mon Papa de quitter cet hôpital... Vraiment ! 

J'ai oublié de le préciser jusque là mais nous sommes en province dans l'Yonne. Mon Papa est actuellement à l'hôpital d'Auxerre. 

Quelques changements ces derniers jours, ils ont changé son traitement qui est censé le calmer. Et depuis 3 jours cela a l'air de bien fonctionner. Il n'est plus du tout agité, il est même très calme mais il marche moins bien et a des difficultés à regarder là où on le lui demande. J'espère que d'ici quelques jours cela sera revenu ça aussi. Si on avance d'un côté mais que l'on recule de l'autre, c'est compliqué ! J'ai également demandé à ce qu'il s'occupe du problème de tabac, j'ai expliqué à la cadre que malgré les patchs il avait toujours cette obsession de cigarettes et elle m'a répondu qu'ils allaient voir. Que peut être le dosage n'était pas assez fort ... Et je suppose qu'ils ont dû changer quelque chose puisque cela fait deux visites de suite que mon Papa ne demande plus à fumer 🤞

Merci encore pour votre temps et vos mots réconfortants.

Bien à vous,

Bonjour,

Une dizaine de jours plus tard, je viens pour redonner des nouvelles. Nous avons peu avancé. Papa est toujours à l'hôpital. Nous le trouvons globalement plus calme mais ce n'est pas non plus transcendant. Depuis quelques jours, il a plutôt conscience de son état et son moral en prend un coup. Il a même dit à sa soeur quand elle partait de sa visite : " Bon bah les gars on se reverra là haut ". Cela m'a déchiré le cœur et à sa soeur aussi bien sûr.

Nous avons vu la docteur aujourd'hui, nous avons pris des heures de travail avec ma maman pour la voir car cela faisait plus d'une semaine qu'on n'avait aucune nouvelle et qu'elle n'était pas disponible. Nous venons d'apprendre qu'effectivement elle était en congé. 

Ce qui ressort de ce rdv, c'est qu'ils ne peuvent plus rien faire, que les demandes de SSR étant refusées, même en refaisant des demandes, les SSR ne liraient même pas le dossier et que donc c'est à nous de faire jouer nos connaissances et trouver quelqu'un qui travaille dans un centre pour essayer de le faire entrer par la petite porte... mais que de toute façon, cela fait deux que mon papa a fait son AVC, que les séquelles sont là et ne disparaîtront pas. Et, elle ne l'a pas dit tout à fait comme ça, mais vraiment pas loin " c'est foutu ". 

Avec ma maman, nous sommes désarçonnées et complètement perdues, en plein désarroi et inconsolables. Le sentiment d'être abandonnées est plus que présent. Les rdv avec l'assistante sociale ne changent rien non plus et toutes nos questions reçoivent quasiment la même réponse à savoir " je ne sais pas ".

J'ai bien conscience que ce nouveau message n'amène rien de bien nouveau mais j'avais besoin de dire quelque part ce que nous ressentons. 

Merci une fois de plus de m'avoir lu. 

Cordialement,