Bonjour,
Comportement très fréquent chez des personnes affectées de désorientation dans le temps et l’espace.
Pourquoi ? Comment gérer au mieux ?
Pourquoi ? La désorientation temporo spatiale génère tout le temps des épisodes d’anxiété, de peurs voire de paniques, tant la personne qui en souffre est totalement perdue. Cela va réveiller des mémoires émotionnelles très enfouies. De ce réveil qu’on peut imaginer aussi comme un impact, se passe alors comme un coup de foudre et un embrasement. La résultante en est un « sauve qui peut » qui se manifeste de façon extrême. Soit la personne est pétrifiée, soit elle verbalise ou crie, soit elle agit: elle y va et elle contre tout ce qui l'en empêche!.
Cas fréquents : « j’attends mes parents mais ils ne viennent pas », « mon fils a besoin de moi », « je dois aller chercher mes enfants à l’école »…
Chez votre maman : « Je dois rentrer chez loi, mes parents m’attendent : Pour elle qui est un peu perdue donc anxieuse, cela réveille, vient percuter une anxiété ancienne : celle d’être en retard à la maison et peut-être de se faire gronder. Elle a peur d’être en incapacité d’y arriver. Cela se place dans un domaine qui était important pour elle. Elle ne dira pas : « je dois aller chez le cordonnier », sauf si ce domaine a été essentiel pour elle (parent cordonnier etc).Ce ne sont pas des raisonnements conscients, mais des circuits automatiques. Passionnant !
Comment faire ?
Si elle revient à la réalité, c’est que le facteur temps lui a apaisé son anxiété ou sa peur, que votre présence, vos bonnes paroles l’ont rassurée. Il est difficile d’y voir une vraie logique. MAIS, ce qui peut vous faire gagner du temps :
Première méthode : Rester au présent
- Lui verbaliser que vous voyez qu’elle est préoccupée : « JE vois que cela te préoccupe »
- Lui dire qu’il est encore un peu tôt pour y aller, mais que vous passeriez bien un moment avec elle en attendant
- La faire parler : « Tu vas chez qui au fait ? », « tes parents ? »
- Enclencher les souvenirs possibles : « Ils sont sévères ? Tu te fais gronder ? Tu préfères discuter avec tes petites amies ? Quels sont leurs prénoms ? »
- Lui dire : « C’est sérieux tout ça, non ? »
- La recentrer sur elle-même afin qu’elle oublie les autres : « On a passé un bon moment ensemble ? Si on se reposait ou prenions un goûter ? »
En fait, cela devient très ritualisé et cela va vite.
Deuxième méthode :
Ritualiser une occupation rassurante, comblante aux moments où ces réactivations se produisent. Vous pouvez sortir un album photo de ses parents en lui disant que parler d’eux, penser à eux est déjà très important. Cela deviendra le moment de partage des parents : elle n’ira plus chez eux, elle sera rassurée
Essayez !
Ci-joint le lien vers l’article sur le syndrome du coucher du soleil qui vous apportera des éclairages supplémentaires (même le soleil couché…)
https://www.aidonslesnotres.fr/les-soins/le-syndrome-du-coucher-du-soleil-ou-sundowning-syndrom/