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Bonjour,

Vous vivez loin de votre maman ce qui accentue votre ressenti que « tout n’est peut-être pas fait au mieux pour elle ».

Néanmoins, il est certain que vous lui redonnez une dignité de vie plutôt que d’être dans un environnement quelque peu négligé puisque ses troubles et son âge l’empêchaient d’y faire face correctement à son domicile.

Elle va trouver ses marques au fur et à mesure, soyez en certaine.

Mais une nouvelle vie plus entourée et plus salubre ne suffit pas. En effet, ayant vécu une vie d’addiction aux benzodiazépines (BZD) d’une part PLUS le changement de lieu alors qu’elle ne doit pas tout comprendre de ce qui lui arrive, réalisent un cocktail explosif d’angoisse et de panique. Et cette situation, pour tout médecin, est à gérer comme un état pathologique à soulager absolument.

Difficile de loin de dire au médecin ce qu’il faut faire et ce n’est jamais le rôle de note site, mais des pistes vous sont fournies :

On n’arrête jamais un médicament d’addiction brutalement à moins de le remplacer par un autre, d’une autre classe thérapeutique qui va soulager beaucoup mieux l’état clinique (angoisse pour votre maman). Par exemple : on diminue les BZD et on rajoute un antidépresseur très anxiolytique jusqu’à ne laisser que ce dernier.

Multiplier les prises, ce qui augmente la dose absorbée, n’est pas très logique. Il vaut mieux étaler les prises matin, midi et soir ; Et une façon de prescrire dite « à la demande » est tout à fait courante (par exemple pour les antalgiques lorsque la personne a besoin d’une dose supplémentaire).

Il serait judicieux et opportun de revisiter cette dépression ancienne et peut-être instaurer un traitement par Thymo régulateurs, médicaments intéressants qui procurent une grand apaisement de l’humeur.

En plus de l’aspect thérapeutique qui semble urgent, les activités, les promenades, les partages sont d’excellents anti angoisse.

C’est effectivement ce qui devrait être fait mais, manque de personnel manque de formation viennent souvent entraver la bonne marche des établissements. Néanmoins, si le dialogue est constructif, non agressant, ce peut être une bonne façon de créer une relation de confiance pour TOUS les intervenants (pour vous qui serez rassurée, pour votre maman qui sera soulagée, pour les soignants qui ne seront plus agacés et en difficulté).

Pas simple car vous êtes loin mais il faut savoir se battre en douceur !

Bon courage,