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Bonsoir Isaflo,

Que de soucis sérieux au cours de l’accompagnement de nos parents âgés…

En ce qui concerne votre maman :

Elle exprime sa souffrance psychique de façon somatique : son corps parle à sa façon avec ses mots qui deviennent des maux multiples, extrêmes et insupportables (douleurs, brûlures, diffus et touchant même les yeux). Le Laroxyl est un excellent médicament pour les douleurs psychiques et autres d’ailleurs. C’est un médicament fort qui a pour effet secondaire, entre autres, la somnolence.

Dans le cas de votre maman, il s’agit de ne pas la laisser avec ces souffrances qui se manifestent ainsi : attention ! elle souffre vraiment, ce n’est pas de l’imagination ! Mais il s’agit de doser correctement les traitements afin que la dose la soulage relativement bien sans l’assommer totalement. Il n’est pas là question d’arrêter mais de mesurer ses besoins et ce qui la soulage.

Avec les personnes âgées, il suffit parfois de jouer sur quelques gouttes avec doigtée, en fonction de l’activité à mener, d’une sortie, d’un moment où la personne accepte d’être bien réveillée avec un traitement minimal et d’autres moments où elle souhaite vraiment se relâcher. A vous de voir avec elle , son médecin, et vous-mêmes.

Il se peut que votre maman ne souhaite plus souffrir du tout, aspire à être endormie : ainsi elle ne souffre pas. Ce sera difficile pour vous à accepter, mais que faire ? tant qu’on ne nuit pas à la personne, la soulager demeure un devoir du médecin.

Alors, oui, vous avez mille fois raison : se pose la question du devenir. « Et si elle faisait comme mon papa qui a progressivement lâché ? » : vous ne pourrez qu’être à ses côtés et l’accompagner. La lourdeur de vivre devient tellement douloureuse chez certains qu’ils ne la supportent plus quoiqu’on fasse. Cela a un nom : le syndrome de glissement.

Encore une fois, il devient urgent d’anticiper votre avenir : que va t’il se passer lorsque vous n’aurez plus ce rôle d’aidante profondément humaine, immensément impliquée ? Que va t’il se passer lorsque vous vous direz que vous n’en n’avez pas fait assez autrement votre maman aurait été mieux ?

Imaginez et commencez à faire ne serait-ce qu’un tout petit projet qui vous appartienne. La vie de votre maman lui appartient.

Pour l’instant, essayez le dosage du Laroxyl , il commence à faire beau donc sortez là pour que la lumière joue son rôle d’antidépresseur et vous fasse du bien également.

A t’elle pris la vitamine D3  appelé cholécalciferol (genre uvédose) et du magnésium? C’est utile à cet âge.

A t'elle eu un bilan biologique ( recherche d'anémie , d'hypoglycémie etc)

Bon courage avec ces ajustements,

Avec notre soutien