5 bonnes raisons d’avoir un animal de compagnie pour un malade Alzheimer

Avoir un animal domestique, c’est bien sympathique, mais saviez-vous que c’est également bon pour la santé ? Et oui, ces petits compagnons stimulent avec efficacité les capacités physiques et cognitives de leur maître, au point de retarder l’évolution de la maladie d’Alzheimer ! Voici comment.

Les animaux de compagnie contribuent à ralentir le cours de la maladie d’Alzheimer. C’est ce que suggère une étude suédoise, publiée en mars 2022 dans International Journal of Geriatric Psychiatry : 223 patients à un stade léger ont été évalués chaque année pendant trois ans, puis cinq après. 18% d’entre eux possédaient un animal de compagnie. Et il se trouve qu’à l’issue des observations, l’ensemble de ces derniers se montraient plus performants dans l’accomplissement des tâches quotidiennes, réalisaient de meilleures performances neuropsychiatriques et se trouvaient à un stade moins avancé de la maladie que les autres. Pourquoi l’animal de compagnie se révèle être un allié contre la maladie d’Alzheimer ? Parce que sa présence agit de cinq manières différentes auprès d’une personne âgée, et à plus forte raison si elle est touchée par la maladie.

1 – Apaiser

Les animaux de compagnie tranquillisent les malades Alzheimer grâce à leur présence et leur contact.

• Par leur présence : même si la personne a des proches, ils ne peuvent être continuellement à ses côtés, contrairement à son petit compagnon à poils ou à plumes, qui rompt la solitude de façon permanente et donne ainsi une impression de sécurité. C’est un repère ! En plus d’être constante, cette présence est réconfortante, car les rapports de l’animal de compagnie à son maître sont simples, affectueux, désintéressés et dénués de tout jugement.

• Par leur contact : il est scientifiquement démontré que des interactions physiques régulières avec les animaux de compagnie (caresses, câlins, jeux etc.) contribuent à diminuer la production de la cortisol, l’hormone du stress, et à augmenter celle de l’ocytocine, celle du bien-être. Des bienfaits d’autant plus appréciables chez les malades Alzheimer, facilement anxieux, et plus à l’aise dans la communication non verbale (toucher, regard).

2 – Responsabiliser

Continuer à prendre soin de son animal de compagnie peut aider le malade Alzheimer à mieux accepter de ne plus être en capacité de pourvoir seul à ses propres besoins : même s’il devient de plus en plus dépendant, il se sent utile car il a encore la charge d’autrui. Grâce à ses multiples missions pour le bien-être de ce petit compagnon, il lui reste des responsabilités, précieuses pour sa confiance en soi.

3 – Rythmer la journée

Les différents besoins des animaux de compagnie imposent une certaine routine : repas, jeux, promenades… Ces moments sont pour le maître autant d’objectifs et de repères clairs dans la journée, précieux antidotes contre le laisser-aller et la confusion spatio-temporelle dont sont atteints les malades d’Alzheimer. En cas d’oubli, son compagnon à quatre pattes ne manquera pas de se rappeler à lui en jappant ou miaulant, en apportant sa gamelle vide, en se plaçant à la porte avec sa laisse, etc. 

4 – Favoriser les interactions sociales

S’occuper d’un animal de compagnie encourage la personne âgée à créer ou maintenir le lien social à plusieurs égards. Alors qu’elle pourrait être tentée de rester chez elle, cela l’oblige à sortir de son domicile et à se rendre, pour le promener, dans des lieux publics où l’on croise régulièrement d’autres gens. Là, les animaux amusent, suscitent l’intérêt, réveillent des souvenirs et permettent de se faire aborder naturellement par les autres. Même avec l’entourage proche, l’existence de ce petit compagnon permet d’instaurer de nouveaux liens et de renouveler les habituels sujets de conversations : « comment s’est passé son dernier rendez-vous chez le vétérinaire ? » ; « Qu’est-ce qui l’amuse en ce moment ? », etc.

5 – Stimuler

Les capacités motrices et cognitives du malade Alzheimer sont régulièrement sollicitées par son animal de compagnie, ce qui contribue à les préserver. Non seulement l’obligation de le sortir quotidiennement ou de le porter permet à la personne de rester active physiquement, mais encore le fait de veiller à ses différents besoins, l’amène à régulièrement travailler sa concentration et sa mémoire.

Quel animal choisir ?
Tout dépend de la forme du malade et de sa capacité à s’occuper d’un animal :

• Le chien : particulièrement démonstratif, le chien est un très bon soutien moral et le meilleur allié pour maintenir l’exercice physique, car il ne peut se passer de ses promenades quotidiennes. Il est parfait pour une personne à un stade léger de la maladie.
• Le chat : plus autonome et moins bruyant que le chien, il convient mieux aux personnes à mobilité réduite, qui supportent mal l’agitation. N’exigeant que des soins assez simples, il est encore possible de s’en occuper seul à un stade modéré de la maladie.  

Quand les malades souffrent de troubles de l’équilibre, mieux vaut privilégier les animaux d’intérieur vivant en cage et exigeant peu de soins :

• Les oiseaux : leur chant, leur grâce et leurs couleurs mettent de la vie dans la maison.
• Les rongeurs : ce sont les seuls animaux en cage qu’il est possible de caresser et de manipuler facilement.
• Le poisson : c’est l’animal de compagnie le plus discret. La vision de ses mouvements souples et lents dans l’eau est très apaisante. Idéal pour une personne à un stade avancé de la maladie !

La zoothérapie : une alternative intéressante…
Vous avez conscience des avantages de l’animal pour un malade Alzheimer, mais vous ne vous sentez pas prêts à en adopter un pour votre proche ? Il existe aussi la possibilité de participer régulièrement à des ateliers de médiation animale ou de zoothérapie, qui permettent de profiter de ces bienfaits, sans le poids des contraintes.