Comment aider un malade Alzheimer à se repérer dans le temps ?
La désorientation dans le temps est la première conséquence des troubles de la mémoire chez le malade Alzheimer. Voici comment l’adaptation de son cadre de vie peut contribuer à lui redonner une emprise sur la réalité.
Dès le début de sa maladie, la personne éprouve des difficultés à se situer dans le temps : elle ne se souvient plus de la date, confond les saisons, dîne le matin ou part faire ses courses à la tombée de la nuit. Rien d’étonnant ! Non seulement le temps est une notion abstraite, mais il évolue constamment : double raison pour que le malade Alzheimer peine à mémoriser les informations qui s’y rapportent. Il oubliera d’abord la date, puis l’heure, le jour, le mois, et pour finir, l’année.
Cette désorientation temporelle est source d’angoisse, tant pour la personne qui se sent perdue, que pour son entourage, qui doit sans cesse lui rappeler tel rendez-vous important, tel événement familial.
Des repères matériels
Afin de compenser cette notion perdue du temps, les repères que le malade Alzheimer ne trouve plus en lui doivent être matérialisés de façon évidente dans son environnement.
Le tableau-éphéméride est, par exemple, un outil précieux pour situer l’instant présent : il indique l’heure, le jour, le mois, l’année. Tous les éléments sensibles permettant de mieux intégrer ces informations sont les bienvenus :
- un coucou chantant à heure pile ;
- des couleurs différentes distinguer les jours du week-end ;
- une photo du proche dont c’est l’anniversaire.
L’idéal est que le malade remplisse lui-même le tableau avec une aide extérieur : « Regardez par la fenêtre, les feuilles sont tombées : en quelle saison sommes-nous, à votre avis ? » ; « Il commence à faire sombre : est-ce plutôt le matin ou le soir ? ».
Au cours de la journée, la mise en place d’alarmes peut aider à rappeler à son bon souvenir une consultation, une prise de médicaments ou autre impératif programmé.
D’autres outils aident plutôt à évaluer le temps qui passe :
- le sablier suffit pour des durées courtes, comme le brossage de dents ;
- pour les durées plus longues, le time-timer est assez rassurant. Si, par exemple, l’infirmière doit revenir dans trois quarts d’heure, elle règle le disque rouge sur 45 minutes. De façon continue, la surface du disque se réduit jusqu’à disparaître une fois le temps écoulé. Au lieu de s’inquiéter au bout de cinq minutes que l’infirmière ne soit toujours pas revenue, le malade n’a qu’à regarder s’il reste du rouge du disque time-timer.
Une routine bien réglée
Le meilleur moyen d’aider le malade à se repérer dans le temps est d’instaurer dans son quotidien des habitudes fixes, auxquelles les heures et les jours seront pour lui associées : il saura ainsi qu’il est 16h parce qu’on part se promener ou qu’on est un mardi parce que sa fille est venue le visiter.
Pour renforcer ces liens, il existe des horloges, dont les chiffres sont illustrés par des pictogrammes symbolisant la toilette, le repas, la sieste…
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