Les objets connectés, de précieux alliés pour les aidants
Grâce à ces outils technologiques récents, les aidants gagnent en sérénité et en temps. De précieux relais qui allègent le quotidien et prolongent la possibilité de maintien à domicile.
À lui seul, l’aidant ne parvient pas à subvenir à tous les besoins d’un malade Alzheimer, car il ne peut être à son chevet à toute heure du jour et de la nuit. Il lui est indispensable de déléguer certaines missions à d’autres personnes, voire à effectuer des choses ! En effet, une vaste gamme d’objets connectés sont apparus récemment pour répondre aux besoins générés par les maladies neurodégénératives. Voici une sélection des services qu’ils peuvent rendre.
Sécuriser le quotidien
De par son âge et ses troubles cognitifs, le malade Alzheimer est exposé à de nombreux dangers (chutes, malaises, agressions, oubli, fugues…). C’est pourquoi des dispositifs de téléassistance ont été développés pour alerter au plus vite s’il arrive à la personne de se retrouver dans une situation d’insécurité. Soit c’est elle qui actionne le bouton d’urgence en cas de besoin, soit c’est le dispositif lui-même qui détecte la chute. Ces appareils se présentent sous diverses formes (bracelets, montres, pendentifs…), de sorte à pouvoir être portés facilement. Ils sont reliés au téléphone de l’aidant ou à un centre de téléassistance, qui pourront vérifier l’état de la personne à distance et prévenir les secours si c’est nécessaire.
Localiser les personnes et les objets
De nombreux objets connectés sont capables de repérer précisément une personne ou des choses grâce à un système de géolocalisation. Cette fonctionnalité est particulièrement utile pour un malade Alzheimer, car elle lui permet de :
Ne pas s’égarer : La maladie d’Alzheimer entraîne une désorientation dans l’espace qui, associée aux troubles de la mémoire et à la déambulation, augmente le risque de se perdre. Pour limiter ce danger, il est facile de faire porter à votre proche un objet connecté équipé d’un GPS (porte-clés, pendentif, semelles, montre…) grâce auquel vous savez en permanence où il se trouve. Les uns incluent un système d’alerte qui prévient l’aidant quand le malade sort d’un périmètre prédéfini ; d’autres sont munis d’un bouton d’urgence, qui permet au malade lui-même d’avertir son aidant quand il ne sait plus où il est.
Retrouver ses affaires : Il arrive souvent que les malades Alzheimer posent leurs effets personnels dans des endroits insolites, dont ils ne parviennent plus à se souvenir par la suite. Pour ne pas perdre de temps à les chercher, pensez à équiper les plus importants d’entre eux (clés, portable, pilulier, portefeuille…) d’un badge électronique miniature capables d’émettre un signal sonore. En cas de perte, il suffit d’appuyer sur la télécommande du dispositif ou d’utiliser une application dédier pour le localiser immédiatement.
Favoriser l’autonomie
Liés à la maladie d’Alzheimer, les troubles de mémoire et la désorientation dans le temps gênent la personne dans l’accomplissement des tâches quotidiennes. Au début de la maladie, il lui suffit de repères et de rappels extérieurs pour réaliser une activité au bon moment. Plusieurs objets connectés peuvent jouer ce rôle, et l’aider ainsi à préserver son autonomie le plus longtemps possible.
Des montres connectées peuvent être préprogrammées par l’aidant pour avertir son proche, à l’heure souhaitée, qu’il est temps de déjeuner, de se laver, de prendre ses médicaments, de se rendre à tel rendez-vous. Ces rappels se font par l’affichage sur l’écran d’un pictogramme ou d’un texte court. Une sonnerie peut éventuellement attirer l’attention sur ce message. L’aidant peut vérifier si l’activité programmée à bien été effectuée, grâce à un système de question-réponse.
L’aide-mémoire numérique remplit les mêmes fonctions. Il se présente sous forme de tablette. Contrairement à la montre, il n’est pas toujours avec la personne, mais il lui offre une meilleure lisibilité. Pour l’aider à s’organiser, elle met en évidence l’heure, la date, la période de la journée, ainsi que son emploi du temps. Les événements peuvent être ajoutés à distance par l’aidant et s’effacent quand ils sont passés, pour éviter toute confusion. Pour passer d’une activité à l’autre, des rappels sont programmés : ils s’affichent sur l’écran et peuvent être lus vocalement.
Faciliter le suivi médical
Le pilulier intelligent permet de s’assurer que la personne va penser à prendre correctement ses médicaments. Chaque jour, aux heures programmées, il avertit la personne, par une lumière ou une sonnerie, que c’est le moment de prendre son traitement, et il distribue automatiquement les médicaments prescrits, sans risque de mélange ou de surdosage. L’outil détecte que les médicaments ont bien été retirés du pilulier et avertit l’aidant par un sms si ce n’est pas le cas.
De nombreux appareils de contrôle médical existent en mode connecté : balances, laboratoires de poche, montres capables de prendre les constantes… L’aidant reçoit directement les informations et peut réagir en cas de résultat anormal.
Maintenir le lien social
Difficile de maintenir un lien avec le monde extérieur quand la mobilité est réduite, comme c’est souvent le cas pour un malade Alzheimer. Plusieurs types d’outils connectés peuvent contribuer à rompre l’isolement :
Des assistants virtuels, équipés de haut-parleurs intelligents, peuvent tenir compagnie à la personne, en répondant à ses questions et exécutant certains ordres. Ils sont très simples d’utilisation : par exemple, dans le cas de l’appareil Alexa, il suffit de prononcer le mot « Alexa » pour activer l’assistant ; à partir de là, on peut lui demander ce dont on a besoin : dire le temps qu’il fera demain, mettre en écoute une musique ou un livre audio, donner les dernières actualités, lancer des appels vidéos/vocaux avec tel proche, prévoir un trajet, faire une réservation etc.
Les tablettes seniors permettent d’échanger à distance avec ses proches : converser par messages, passer un appel, partager des photos…Très ergonomiques, elles ont été conçues pour nécessiter peu de manipulations de la part de la personne âgée, moins à l’aise avec ces technologies.
Stimuler les capacités cognitives
Solliciter régulièrement ses facultés cognitives (concentration, mémoire…) est le meilleur moyen de prévenir ou de ralentir leur dégradation. D’où l’intérêt des logiciels et applications qui proposent des exercices d’entraînement cérébral : quiz de culture générale, tests de logique, calculs, jeux vidéos thérapeutiques… Pensez à privilégier ceux qui ont été développés en collaboration avec des professionnels de santé.
Merci de vous connecter pour publier une discussion. Se connecter