Maladie d’Alzheimer et accidents domestiques : comment limiter les risques ?
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Maladie d’Alzheimer et accidents domestiques : comment limiter les risques ?

Les personnes atteintes d’une maladie d’Alzheimer sont, plus que les autres, à risque d’accident. Le plus fréquent ? La chute, comme pour toute personne âgée ! 

Aux côtés des enfants, les seniors se placent au premier rang des victimes d’accidents de la vie courante, et la maladie d’Alzheimer représente un facteur de risque supplémentaire. 

A chaque symptôme, ses dangers potentiels

Les troubles de mémoire qu’elle entraine favorisent par exemple l’oubli d’une casserole sur le feu et l’erreur dans la prise d’un médicament. 

La difficulté à effectuer des gestes qui exigent une bonne coordination motrice (apraxie) provoque parfois une marche instable ou des dérapages lors de la découpe des aliments. 
Les troubles de reconnaissance des objets (agnosie) peut faire manipuler des outils ou des produits toxiques sans avoir conscience de leur dangerosité. 

Quant à la baisse de l’odorat, fréquente dans la maladie d’Alzheimer, elle réduit la possibilité de détecter un incendie débutant, une fuite de gaz, ou encore l’odeur caractéristique d’un aliment avarié dont la consommation pourra entrainer une intoxication alimentaire. 

Tous ces risques domestiques sont décuplés lorsque la personne malade vit seule. 

Si leur teneur évolue avec l’évolution de la maladie et de ses symptômes, l’accident le plus fréquent à tous les stades reste la chute, en marchant et le plus souvent à l’intérieur même du domicile. Une personne atteinte de démence (toutes causes) chute près de 8 fois plus souvent que les autres. Et les conséquences de cet accident sont souvent plus graves en cas de maladie d’Alzheimer, notamment en termes de perte d’autonomie et d’accélération du déclin des fonctions cognitives. 

Agir avant d’avoir à subir

La prévention des chutes à domicile a donc tout d’un indispensable, à mettre en place très tôt. Elle passe avant tout par une suppression des facteurs d’accidents liés à l’environnement, qui est en cause dans plus de 4 chutes de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sur 10. 

En pratique, mieux vaut opter pour des assises (chaise, fauteuil…) et un lit suffisamment hauts, des barres d’appui (toilettes, baignoire ou douche) et une rampe dans les escaliers, un éclairage suffisant, et éliminer tout obstacle (meubles, tapis, fils électriques…) dans les zones de passage. 

Porter de simples chaussures à semelles antidérapantes réduit également le risque de chute, de même qu’une correction visuelle optimale, une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. Si nécessaire, un ergothérapeute peut prodiguer de précieux conseils pour prévenir les chutes, mais aussi proposer des aménagements et des solutions pratiques qui réduisent les autres risques d’accidents : interrupteur automatique d’appareil électrique, dispositifs de contrôle de la température de l’eau chaude sanitaire, systèmes de blocage des tiroirs… 

Ils ne remplacent pas la vigilance des aidants, mais peuvent leur permettre d’alléger leur bienveillante surveillance au quotidien. 

Sources : Santé publique France, Psychologie & Neuropsychiatrie du Vieillissement, American journal of geriatric psychiatry, PLoS’One, The Cochrane Database of Systematic Reviews. 

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