Maladie d’Alzheimer : maintenir l’autonomie, un défi quotidien !
Entretenir les capacités intellectuelles et physiques menacées par la maladie d’Alzheimer exige un peu de patience et beaucoup d’astuces. Voici 5 conseils pratiques pour y parvenir.
Des premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer à la dépendance totale, il existe une période précieuse au cours de laquelle la personne, encore autonome, peut mener une vie la plus normale possible au milieu des siens. La longueur de cette période dépend fortement de la qualité de l’accompagnement. Dans la mesure où ses proches lui proposeront des activités variées et adaptées, elle aura des chances de conserver plus longtemps ses aptitudes, et par conséquent, son estime de soi.
Utiliser les capacités du moment
Attention à suggérer à la personne des activités mettant en jeu des capacités physiques et intellectuelles qu’elle possède encore ! Ou elle risque de développer un sentiment d’inutilité, susceptible d’engendrer renfermement, agressivité, découragement.
À titre de repère, voici l’ordre dans lequel les activités courantes sont habituellement perturbées : tout d’abord, les activités instrumentales, qui incluent le maniement d’objets (courses, cuisine, téléphone…) ; puis les activités sociales (réunions de famille, visites d’amis, sorties…) ; et enfin, les activités de base de la vie quotidienne (se laver, s’habiller, manger…).
Inutile, donc, de s’acharner à lui faire utiliser son téléphone, s’il peine à prendre son repas !
Adapter l’intervention
Sur les capacités préservées, il faut aussi calquer le niveau d’intervention de l’aidant. La pire erreur est de se substituer à la personne dans l’accomplissement des tâches, au lieu de l’accompagner en employant au maximum son potentiel.
Si, par exemple, elle n’est toujours pas habillée en fin de matinée, ce n’est pas forcément qu’elle ne sait plus faire, mais peut-être juste qu’elle l’a oublié. Souvent, il suffit d’une simple stimulation verbale (« mets ton pantalon ») pour qu’elle s’exécute. En l’absence de réaction, montrez-lui le geste. Si cela ne fonctionne pas non plus, alors seulement aidez-la physiquement.
Laisser du temps
Pour réaliser une tâche un peu complexe ou inhabituelle, un malade Alzheimer peut mettre 4 à 5 fois plus temps qu’une personne du même âge. Il est important de tenir compte de ce besoin. Le presser ne servirait qu’à augmenter sa confusion et faire à sa place le mettrait en position d’échec. Il existe toujours une autre solution.
Par exemple si vous craignez que la personne ne soit en retard à un rendez-vous médical fixé dans la matinée parce qu’elle aura passé trop de temps à s’habiller, réveillez-la une heure plus tôt que de coutume.
Utiliser la routine
Pour préserver l’autonomie du malade, la routine est votre meilleure allié !
Ses goûts et ses habitudes antérieures sont pour lui autant de repères rassurants, sur lesquels il est bon de s’appuyer. S’il préférait les bains aux douches, s’il rangeait ses chaussettes dans le tiroir du haut, s’il voyait son frère le lundi après-midi, continuez ainsi : il sera plus à l’aise pour réaliser l’activité proposée.
User de subterfuges
L’essentiel n’est pas tant que le résultat soit obtenu, mais que la personne en ait l’impression ! Si elle s’est mise en tête de cuisiner un plat, qu’importe que vous lui ayez mâché le travail en préparant tous les ingrédients ou qu’il soit trop cuit à la fin, pourvu qu’elle soit fière d’y être parvenue !
Une bonne estime de soi décuple ses chances de maintenir l’autonomie.
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