10 propositions de Florence Leduc aux proches aidants

10 propositions de Florence Leduc aux proches aidants

En 2009, Florence Leduc est devenue Présidente de l’Association Française des Aidants, fondée en 2003 par Caroline Laporthe.

Aux quatre coins de la France, dans les Ministères, au Sénat et même au Président de la République lorsqu’il lui a remis en 2014 la Médaille de la Famille, Florence Leduc n’a eu de cesse d’affirmer que les proches aidants n’étaient pas des variables d’ajustement des politiques publiques.
Avec lucidité, elle a cherché à repérer et révéler les ambiguïtés des politiques publiques mise en œuvre à leur intention, ces dernières oscillant le plus souvent entre reconnaissance et assignation.
Pendant 11 ans, elle s’est attachée à porter une parole émancipatrice sur la question des proches aidants, avec pour boussole la reconnaissance de leur autonomie et de leur capacité à agir. Une approche qui a guidé la rédaction de ses articles pour Aidons les Nôtres.
Dans un souci de démocratie associative, Florence Leduc a choisi de passer le relai. Au terme de son mandat, voici les 10 propositions qu’elle formule aux proches aidants :

  1. Acceptez d’être appelés proches aidant.e.s et participez à la reconnaissance sociétale de ce sujet qui nous concerne tous. Vous resterez toujours un époux, une mère, un fils, une petite fille, un ami, une voisine.
  2. Renseignez-vous sur ce qui existe pour les proches que vous accompagnez et pour vous-mêmes. N’hésitez pas à solliciter les associations, le Conseil Départemental, le Centre Communal d’Action Sociale, votre Mutuelle, votre Caisse de retraite et Caisse de retraite complémentaire, les plateformes d’accompagnement et de répit.
  3. Réfléchissez à ce que vous apportez et souhaitez apporter à votre proche, les personnes qui veulent tout faire s’épuisent vite.
  4. Cherchez localement les services professionnels qui apporteront leur concours à votre proche : service d’aide à domicile (SAAD), service de soins infirmiers à domicile (SSIAD), hospitalisation à domicile (HAD), structures d’accueil temporaire. Vous pourrez ainsi coordonner les soins sans être constamment en première ligne.
  5. Pensez à votre santé : sommeil, alimentation, vie sociale. Elle compte autant que celle de votre proche !
  6. Appuyez sur la sonnette d’alarme si vous sentez que vous allez craquer : famille proche, médecin, amis de toujours.
  7. N’attendez pas que les amis vous appellent ! Appelez les pour avoir de leurs nouvelles, invitez-les à passer pour vous voir pour un café ou tout autre temps de convivialité.
  8. Tant que faire se peut, maintenez une vie sociale pour ne pas risquer l’isolement : activité professionnelle, loisirs, famille, amis.
  9. Si vous avez une activité professionnelle, rencontrez votre employeur ou son DRH pour voir comment aménager vos horaires ou toute autre transformation.
  10. Donnez de la joie à votre proche, c’est le sens du mot aider ! Si c’est trop lourd, autorisez-vous à prendre des décisions.
    Être proche aidant est une aventure humaine pleine et singulière. Rien ne justifie de s’y enfermer totalement, ni de la vivre sous le poids du devoir et de la contrainte. Un autre chemin est possible où, aux côtés des peines et des difficultés, la joie a toute sa place.
    NB : ce texte a été rédigé avant les mesures de confinement pour lutter contre le COVID-19.

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