Aider un proche, par devoir ou par amour ?

Aider un proche, par devoir ou par amour ?

Aider un proche a ses raisons, que le cœur connaît, aurait pu dire Blaise Pascal. Et pour cause, s’il est une singularité de la relation d’aide à un proche, cela est bien le lien unique qui existe entre la personne en situation de besoin d’aide et l’aidant. Pour autant, les raisons de la présence de l’autre peuvent se modifier et évoluer.

Aider : un engagement motivé

Ainsi qu’en témoignent les proches aidants, l’aide apportée à une personne, souvent à un parent, est motivée par l’amour, l’affection, l’amitié ou encore le devoir qui anime nos relations à l’autre. Le lien justifie de l’engagement que l’on porte à son proche. Un lien fort et inconditionnel qu’il en deviendrait normal, voire naturel d’être à ses côtés. Certaines relations se voient d’ailleurs renforcées par ce don et ce contre-don. Mais pour autant, dans certaines situations, ce lien initial affectif peut être altéré du fait de l’aide apportée. Des tensions peuvent se créer lorsque l’incompréhension de son proche, de ses choix, de ses comportements prend le dessus.

L’accomplissement de certains actes (toilettes, lever/coucher, entretien du logement, soutien, etc.) peut également bafouer une relation, où le sentiment d’être à la merci de son proche ou, à l’inverse, d‘être pourvu d’un certain pouvoir peut provoquer des altérations majeures de la relation.

Aider : une place ? un choix ?

Cela renvoie finalement à la question du choix, ou plus précisément au choix éclairé quant à la place que l’on souhaite avoir vis-à-vis de son proche.

Cet engagement au quotidien, qui peut sembler tout à fait normal et qui va de soi, ne doit néanmoins pas faire que les proches aidants remplacent les professionnels de manière exclusive. C’est pour cela qu’il ne faut pas hésiter, dès les premières difficultés rencontrées par son proche ou à l’annonce du diagnostic, de bien évoquer avec le corps médical, les soignants, ce que revêt l’implication, le rôle de l’aidant auprès d’un proche mais également (et là, il n’est jamais trop tard) de voir comment peuvent être mises en œuvre les aides professionnelles requises par l’état de santé de la personne malade, en situation de handicap, ou de perte d’autonomie.

Il existe des solutions, qui permettront au proche aidant et à la personne accompagnée, de conserver leur place initiale.

Aller plus loin en lisant les articles “Communication aidant / aidé : comment se comprendre ?” ou encore “Comment sortir d’une relation toxique avec son parent âgé ?”

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