Communication aidant/aidé : comment se comprendre ?

Communication aidant/aidé : comment se comprendre ?

La relation aidant/aidé évolue au gré de l’état physique et psychologique de chacun. Ces évolutions permettent à la relation de ne pas se figer mais engendrent parfois des difficultés de communication. Comment prévenir ces difficultés ou les surmonter lorsqu’elles se sont installées ? 

Les situations entre les aidants et les proches qu’ils accompagnent sont aussi nombreuses qu’il y a de personnes. Chaque « couple » aidant/aidé développe sa propre spécificité et cela se traduit en matière de communication. Les difficultés relationnelles, parfois rencontrées au quotidien, naissent des difficultés de communication. La personne aidée en perte d’autonomie doit faire avec ce dont elle dispose, et souvent du fait de sa pathologie, avec une capacité d’expression qui se modifie. L’aidant, dans son rôle, doit donc sans cesse s’adapter et ajuster son niveau de communication pour que la relation d’aide soit la plus équilibrée possible.

L’écoute, un élément clé dans la relation aidant/aidé

Écouter semble être une chose simple et naturelle mais requiert en réalité des qualités spécifiques. L’habitude, la lassitude conduisent parfois l’aidant familial à ne plus vraiment être dans une qualité d’écoute suffisante pour que la communication soit fluide et partagée. L’aide apportée à son proche âgé a alors tendance à se détériorer.  

L’expérience montre que l’on écoute d’autant mieux que l’on peut donner des réponses. Quand on ne sait plus ni comment, ni quoi faire, l’écoute risque de devenir stéréotypée et biaisée par le fait de « n’entendre » plus que ce que l’on veut et peut encore entendre.  

Etablir un dialogue entre l’aidant et la personne accompagnée

Nombre d’aidants demandent de l’aide au Relais des aidants afin de rétablir une communication avec la personne aidée : « Je ne le comprends plus », « Nous n’arrivons pas à échanger ». Souvent, dans ces situations, aidant et aidé ne sont plus dans un dialogue mais dans deux monologues qui ne se rejoignent jamais ou rarement. Pour que la communication soit satisfaisante pour tous, il est indispensable que l’aidant adapte son niveau de communication à celui de la personne qu’il aide. 

Une problématique commune à beaucoup d’aidants

Bien entendu, nous l’avons déjà lu ou entendu, produire des phrases simples, voir et se faire voir de la personne, ajuster son débit de parole, ne pas exprimer trop d’idées dans une même phrase… sont autant de conseils qui peuvent être appliqués pour aider les aidants. Mais, il est important de comprendre quelles sont les modalités d’expression et de communication de la personne aidée pour à son tour s’en servir : ne pas finir les phrases pour aller plus vite, ne pas couper la parole sous prétexte que les propos ne paraissent pas clairs voire incohérents. Prendre le temps que la communication s’installe sans la forcer, ni la contraindre. Ne pas hésiter à faire répéter lorsque l’on n’a pas compris, ne pas hésiter à demander la validation de la part de la personne aidée (« Si je comprends bien, ce que tu me dis c’est que …. Est-ce bien cela ?).

Trouver des solutions pour améliorer la relation d’aide

Il est également crucial de ne pas interpréter les propos de la personne aidée sous prétexte qu’elle a du mal à s’exprimer. Si vous n’avez pas compris, mieux vaut le dire, la validation vaut toujours mieux que l’interprétation même si vous croyez ou savez bien connaître votre proche. 

Enfin, lorsque les mots ne s’expriment plus ou presque, la communication non verbale devient un canal encore plus important. Le regard, les gestes, les postures, les attitudes et le toucher deviennent pour qui s’y attache des outils de communication très efficaces. Au-delà de l’échange d’informations, la communication met en jeu ce qui est essentiel dans la relation entre individus : qu’ai-je à apprendre de l’autre ? 

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