Gérer la fin de vie, le deuil du proche
Que se passe-t-il lorsque les aidants ont investi leur relation d’aide, qu’ils y ont consacré un long moment de leur vie, et que le proche disparaît ? Que dire des éventuels non-dits, des sentiments que l’on n’a pas pu, su ou voulu exprimer et qui laissent un vide avec parfois son lot de culpabilité, de remords, de regrets ?
Un rythme calqué sur celui de la personne aidée
Accompagner un proche en perte d’autonomie ou en situation de dépendance est un engagement qui n’est ni neutre ni sans conséquences. Au fur et mesure que le temps passe, l’aidant s’installe dans ce nouveau rôle, cette nouvelle vie avec son cortège de heurts, de fatigue, d’épuisement, de manque de soutien. C’est parfois la vie qui bascule, avec des répercussions qui peuvent devenir irréversibles.
Lorsque cette relation est entachée par des conflits antérieurs à la relation d’aide, notamment avec la personne aidée, il est alors difficile de maintenir une relation aussi harmonieuse que stable surtout sur le long terme. L’aidant se focalise sur son rôle. Son rythme se calque sur celui de la personne aidée. Une relation « d’interdépendance » se met alors en place.
Lorsque la fin de vie approche, se posent alors d’autres questions, comme ce qui doit être dit ou non à la personne.
Certains aidants hésitent entre parler des moments conflictuels restés en suspens au risque « d’enfoncer » le proche un peu plus et la crainte de vivre « l’après » sans avoir pu dire les choses importantes.
D’autres s’interrogent sur leur comportement : « ai-je fait tout ce qu’il fallait, l’ai-je bien fait ? Qu’est ce que je vais faire ? Que vais-je devenir ? «
Le deuil, une étape difficile
Lorsque le décès de la personne aidée intervient, toutes les questions non posées, les interrogations non résolues prennent une place centrale pour l’aidant qui bien sûr ne peut plus en discuter avec la personne aidée désormais disparue.
Au deuil et travail de deuil « habituel » s’ajoute pour l’aidant le poids de ces questionnements restés en suspens et pour lesquels désormais il n’y aura plus de réponse. Le risque est grand pour l’aidant alors de rester enfermé dans cette difficulté sans pouvoir se projeter dans l’avenir ou dans des nouveaux champs d’investissements ou de relations.
Là encore, il y a toujours des possibilités de se faire aider. Renseignez-vous auprès de la mairie de votre domicile pour connaître les associations, les professionnels qui peuvent vous accompagner.
Vous pouvez également contacter l’action sociale de votre caisse de retraite complémentaire pour connaître leurs domaines d’intervention. Certaines proposent des entretiens avec un psychologue, des réunions ou des ateliers sur le thème du deuil.
Pour contacter le relais des aidants : 01 79 64 48 99
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