Les grands-parents aidants, et si on en parlait ?
Politiques, médias, professionnels du social et de la santé, les acteurs qui s’emparent du sujet des proches aidants sont de plus en plus nombreux. Pour autant, certains proches aidants restent encore dans l’ombre, c’est notamment le cas des grands-parents investis dans l’accompagnement au quotidien d’un petit-enfant malade ou en situation de handicap.
Une contribution réelle…
Lors de ses interventions au sein des entreprises, l’Association Française des Aidants rencontre des salariés qui s’interrogent sur la manière de renforcer leur présence auprès de petits-enfants touchés par la maladie ou le handicap et qui souhaitent s’organiser pour les soutenir davantage, eux et leurs parents, au quotidien.
Dans les mails de proches aidants qu’elle reçoit, l’Association Française des Aidants est régulièrement sollicitée par des grands-parents qui s’inquiètent de leur situation familiale et cherchent des solutions pour qu’un équilibre puisse être trouvé, que les liens puissent être préservés, que chacun puisse trouver sa place et maintienne sa santé.
… qui n’est pas plus naturelle que les autres !
La contribution des grands-parents n’a pas à être moins considérée et reconnue que les autres, sous prétexte qu’elle irait de soi… parce qu’ils sont là pour ça ! Ce n’est pas parce que l’on est grand-parent, que l’on est à la retraite, que l’on est libéré de tout engagement ou obligation, que l’on est dispensé de plaisirs, de loisirs et de droits.
Le droit d’être pris en compte
Dans notre considération des solidarités familiales et de proximité, il est important d’élargir notre regard, de parcourir l’arbre généalogique au-delà des relations de conjoints ou parents-enfants.
Des grands-parents sont impliqués, mais aussi des petits-enfants, des frères et sœurs, des beaux-parents, des beaux-enfants, des oncles et tantes, des neveux et nièces, des cousins et des cousines, etc. Et au-delà de la sphère familiale des amis et des voisins.
L’idée du binôme « aidant-aidé » est confortable intellectuellement car elle simplifie les choses : une personne aidée, une personne qui aide. Mais cette idée est un faux ami : outre le fait qu’elle enferme les liens entre proches dans une relation d’aide, elle nie la réalité des engagements multiples auprès des personnes malades et en situation de handicap. Alors oui, les grands-parents ont eux aussi le droit d’être considérés en tant que proches aidants et à ce titre d’avoir accès aux différentes actions mises en œuvre à destination de ce public. Comme c’est par exemple le cas pour les Cafés des aidants.
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