Quand nos parents vieillissent : anticiper la perte d’autonomie

Quand nos parents vieillissent : anticiper la perte d’autonomie

Avec l’avancée en âge, certains actes de la vie quotidienne deviennent plus difficiles à réaliser. C’est la conséquence du vieillissement « normal » de chacun indépendamment d’une maladie, d’un handicap. Les signes de cette perte d’autonomie sont nombreux : équilibre fragilisé, diminution de la vue, de l’ouïe, perte d’appétit, activités physiques réduites, insomnies, anxiété, état dépressif… Alors, comment faire lorsque l’on constate que nos parents ne peuvent plus tout faire eux-mêmes sans parfois se mettre en danger ? Comment leur en parler ?

Aujourd’hui, nos parents vivent plus longtemps. C’est une chance mais aussi souvent une source d’inquiétude quand on s’aperçoit qu’ils se fragilisent et que certains actes de la vie quotidienne deviennent difficiles à réaliser, que les activités habituelles sont réduites, qu’ils ont moins envie.

« Je m’aperçois qu’elle ne lit plus »,
« Avant il sortait tous les jours, maintenant il limite ses sorties »,
« Je dois souvent lui répéter les choses, elle oublie »…

Cette situation est d’autant plus délicate lorsque notre parent se retrouve seul à la suite du décès de son conjoint et que les proches ne sont pas toujours à proximité.

Les proches sont souvent désemparés face à ce constat, d’autant plus lorsque notre mère, notre père se retrouve seul(e). Alors certains vont avoir tendance à ne pas voir, à minimiser la situation. D’autres vont réagir, voire sur-réagir en imposant à la personne âgée ce qu’ils croient être bien pour elle jusqu’à parfois prendre des décisions à sa place en pensant bien faire.

Alors que peut faire l’aidant pour garantir le bien-être de son parent et éviter d’agir dans l’urgence ?

  • Anticiper la perte d’autonomie : la personne est encore autonome mais les proches peuvent envisager d’aborder la question à l’occasion d’une visite, d’un repas. Demander à la personne comment elle envisage son vieillissement, ce qu’elle souhaite.
  • Etre attentif aux premiers signes : profiter d’une difficulté, d’un changement dans la vie de son parent. Souvent les proches vont pallier les premières difficultés. Cela peut commencer par l’achat d’un téléphone à grosse touche, d’une canne, d’un livre à gros caractère, d’un éclairage plus performant…
  • Constater, en parler, expliquer : demander à son parent ce qui devient compliqué pour lui, ce qui pourrait l’aider au quotidien. Lui expliquer qu’il existe des services spécialisés et qu’il pourrait en bénéficier. Il ne faut pas hésiter à parler des risques et des conséquences. 
  • User de patience : parfois, il faut du temps pour la personne accepte l’idée de se faire aider. On peut comprendre ! Pour la personne, accepter qu’elle ne peut plus tout faire demande du temps et un cheminement. Parfois, elle aura tendance à minimiser sa perte d’autonomie ou à plaisanter sur ce qui devient difficile ou qu’elle ne fait plus. Pour l’aidant, c’est aussi une situation délicate. Comment faire sans donner l’impression à son parent qu’on s’immisce dans sa vie ?
  • Envisager le plan d’aide avec la personne : pour que la personne puisse se projeter, vous pouvez lui parler des missions proposées par les services de maintien à domicile. Ces structures pallient de nombreux besoins. 

Ainsi, au fur et à mesure de la perte d’autonomie, il sera plus facile pour l’aidant d’ajouter les services nécessaires au bien-être de son parent et pallier les risques.

L’intérêt d’aborder la question de la perte d’autonomie le plus en amont possible permet à la personne d’y réfléchir tranquillement et de s’habituer à l’idée de se faire aider. Ce sera d’autant plus facile lorsque qu’il faudra envisager la mise en place d’un service de maintien à domicile tant pour la personne, qui sera avertie et aura pu s’y préparer, que pour l’aidant qui aura obtenu son acceptation. Cela facilitera aussi la mise en place du plan d’aide avec le service de maintien à domicile.

Merci de vous connecter pour publier une discussion. Se connecter