Savoir dire non !

De nombreuses questions peuvent se poser lorsque l’on devient aidant. Savoir où trouver de l’aide et du soutien, préserver un lien de qualité avec son proche, conserver son propre espace de vie pour ne pas être réduit à son rôle d’aidant… Mais au fil du temps et en fonction de l’histoire de chacun, cette aventure d’accompagner un proche peut prendre beaucoup, voire trop de place. Comment poser les limites ? Savoir dire non s’il le faut pour préserver sa propre santé (physique, psychique) et sa vie sociale, car rien ne justifie d’y renoncer ! 

Savoir dire non, c’est poser des limites

La question des limites est liée à celle des capacités et des désirs, des obligations et des ressources propres de chacun, en fonction de son histoire, son environnement… Ces limites peuvent être de différentes nature, physique, psychiques, relationnelles, matérielles, temporelles… C’est la raison pour laquelle il est important de les identifier selon ses propres critères et de trouver un compromis entre les siennes et celles que les autres nous donnent.

Savoir dire non pour pouvoir préserver sa propre santé

Bon nombre d’aidants peuvent voir apparaître des problèmes de santé en lien avec des difficultés de l’accompagnement ; problèmes de dos, fatigue, stress, troubles du sommeil… Dire non et demander de l’aide et du soutien peut permettre d’éviter ses problèmes et de gagner en énergie.

Savoir dire non et en parler avec ses proches

Les limites que l’on pose lorsque l’on est aidant sont aussi à envisager au regard des souhaits des personnes accompagnées et des autres proches. Il est par exemple difficile de dire à son proche qui refuse l’intervention de professionnels ou encore de vivre en établissement que l’on ne se sent plus ou pas assez disponible et en forme suffisante pour l’accompagner seul. Pour autant, en parler et poser les choses est indispensable. Le dialogue, parfois la confrontation et la négociation sont souvent nécessaires pour trouver un compromis acceptable pour tous. Pour cela, des solutions comme la médiation familiale peuvent être envisagées. Pour en savoir plus sur la médiation familiale.

8,3 millions d’aidants qui peuvent dire non !

Il ne faut pas négliger le rôle primordial des 8,3 millions d’aidants qui au quotidien accompagnent un proche. Dire « non » « stop » ou encore « laissez-moi un peu d’air » est un phénomène très courant pour les aidants. Savoir le dire et accepter que l’on ne peut pas tout faire tout seul sera également un des moyens qui permettra à tous les aidants d’être mieux reconnus aux yeux de la société. Poser des limites et le dire permettra aussi à d’autres aidants de s’autoriser à faire entendre leur voix pour que l’on ne décide pas à leur place de ce qui serait bon peur eux.
 

Mais dire OUI, c’est bien aussi ! Oui au plaisir d’être juste là avec son proche pour l’aimer et l’accompagner du mieux que l’on peut !