Les chiffres de la maladie d’Alzheimer
Pour mesurer l’ampleur du défi que représente cette pathologie pour notre siècle, en termes d’objectif de recherche et de coût économique, rien de tel qu’un état des lieux statistiques.
La maladie d’Alzheimer dans le monde
Plus de 50 millions, soit environ une personne âgée sur 20 ! C’est le nombre d’individus souffrant de démences dans le monde, d’après une étude commanditée par Alzheimer’s Disease International (ADI) en 2019. Sachant que la maladie d’Alzheimer est la cause la plus courante de démence et serait à l’origine de 60-70% des cas, on peut donc considérer qu’elle touche à peu près 37 millions de personnes.
Le mal ne frappe pas de la même manière toutes les parties du monde : l’Asie arrive largement en tête avec près de la moitié des cas. L’Europe suit avec un quart des cas, tandis que l’Amérique n’en compte que 18 % et l’Afrique, 8 %. En toute logique, plus la population d’un continent connaît le vieillissement, plus elle est touchée par cette maladie propre aux personnes âgées.
La maladie d’Alzheimer en France
Environ 900 000 Français sont atteints de la maladie d’Alzheimer, d’après le dossier d’information Inserm dédié à cette pathologie (2014). Plus de 225 000 nouveaux cas sont recensés chaque année. Il s’agit, la plupart du temps, de personnes âgées (20 % des plus 80 ans en souffrent), mais pas seulement, puisque le nombre de patients de moins de 60 ans s’élève à 33 000. Les femmes sont plus concernées que les hommes (60 % des cas).
Et demain ?
Du fait de l’allongement de l’espérance de vie et de l’accroissement de la population, ces chiffres importants sont amenés à gonfler encore davantage. Le nombre de malades devrait presque doubler tous les 20 ans (selon l’OMS), ce qui porterait à 152 millions le nombre de personnes souffrant de démence dans le monde en 2050 (source : ADI). La plus grande augmentation des cas se fera dans les pays faiblement ou moyennement industrialisés, où le vieillissement de la population ne fait que s’amorcer.
Petite note d’espoir : il semble qu’il y ait chaque année moins de nouveaux cas dans les pays industrialisés. Certaines études estiment à près de 20 % cette diminution par décennie depuis 1970. En cause, plusieurs avancées, comme l’élévation du niveau d’éducation, une amélioration de l’hygiène de vie ou la meilleure prise en charge des AVC, avec le travail de prévention des maladies cardiovasculaires. Cette tendance encourageante n’empêche pas le nombre de cas total de croître, mais contribue à ce qu’il augmente moins vite qu’auparavant. Si l’on compte également sur les progrès de la recherche pour réduire encore davantage le nombre de nouveaux cas dans les années à venir, les prévisions alarmantes énoncées ci-dessus sont à considérer avec un regard bien plus positif !
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