L’accueil temporaire : une solution de répit flexible
Parmi les différentes solutions de répit, l’accueil temporaire peut être envisagé par l’aidant familial, s’il ne peut pas, quel qu’en soit la raison, s’occuper de son proche pendant une période. Depuis la loi de 2016 sur l’adaptation de la société au vieillissement, l’accès à l’hébergement temporaire est devenu plus facile et mieux pris en compte, notamment pour les aidants familiaux.
L’hébergement temporaire : pourquoi ?
Dans certaines circonstances, l’aidant peut avoir envie ou besoin de prendre du temps. Cela peut être pour un week-end, des vacances, une hospitalisation ou simplement pour souffler un peu. L’accueil temporaire est une solution souple pour passer le relais dans un cadre adapté.
On entend parfois l’appréhension des aidants de « laisser » leur proche dans un EHPAD, synonyme de dernière demeure. Pourtant, l’hébergement temporaire est le plus souvent distancié de l’EHPAD, soit dans une unité spéciale soit dans un autre bâtiment.
Combien de temps ?
L’hébergement temporaire offre une grande souplesse concernant la durée. Il peut être envisagé de façon ponctuelle ou régulière (un week-end par mois ou un mois par an, par exemple) et jusqu’à 3 mois consécutifs. Même s’il est plus facile aujourd’hui de trouver une place, il est néanmoins important d’anticiper autant que possible la demande.
Bon à savoir : l’accueil dans certains EHPAD peut s’envisager aussi en demi-journée, en journée et aussi la nuit.
Comment trouver un accueil temporaire ?
L’accès aux places d’accueil temporaire a été facilité grâce notamment à des sites publics comme https://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr ou encore ViaTrajectoire. Et plus spécifiquement pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, Assistance Alzheimer.
L’aidant peut aussi s’adresser au service social de la mairie ou dans un centre local d’information et de coordination, s’il en existe un.
Quelles aides pour financer l’accueil temporaire et dans quelles conditions ?
La loi de 2016 a mis un focus particulier sur les proches aidants et notamment en terme de solution de répit. Ce droit au répit est conditionné à la situation de la personne dépendante et de l’aide apportée par le proche aidant. En effet, il faut que la personne aidée qui perçoit l’APA soit en GIR 1 à 4 et qu’elle ait atteint le plafond des dépenses correspondant à son GIR. Par exemple, si la personne perçoit 1000 € de l’APA et que ses dépenses en aide humaine, technique, matériel… sont égales ou supérieures à ces 1000€. Quant à l’aidant, il doit apporter une aide indispensable à son proche et répondre à ses besoins quotidiens. Il faut aussi qu’il n’ait pas d’autres solutions de remplacement.
Si ces conditions sont réunies, l’aidant pourra percevoir une aide de 506,71€ au maximum par an.
Au-delà du droit au répit, d’autres aides peuvent être sollicitées comme l’aide sociale à l’hébergement, des aides de la mairie ou du département ainsi que certaines caisses de retraite complémentaire ou de mutuelle santé.
Et si le proche aidant doit être hospitalisé, une aide ponctuelle, toujours dans le cadre de l’APA, pourra être accordée à l’aidant pour financer un accueil temporaire. Son montant est d’environ 1 000 euros. Les conditions d’obtention sont les mêmes que pour le droit au répit.
À noter que si l’hospitalisation de l’aidant est programmée, il devra en faire la demande au moins un mois avant.
À qui s’adresser ?
La demande doit être faite auprès du service APA ou au Président du Conseil départemental puisque le droit au répit est lié à l’APA pour la dépendance.
Vous pouvez adresser la demande par courrier ou par téléphone au service APA si la demande est urgente. Si les conditions sont réunies, une équipe pluridisciplinaire viendra évaluer la situation au domicile de la personne dépendante et notifier sa décision.
Pour connaître les tarifs
Comme pour l’hébergement permanent, le tarif de l’hébergement temporaire comprend la part hébergement, la part dépendance et soins. Ces coûts peuvent être financés tout ou partie par l’ASH (aide à l’hébergement), l’APA pour la dépendance. Tout dépend de la situation de la personne et de ses ressources.
Les tarifs sont variables selon :
- la situation de la personne, son GIR et ses besoins en soins.
- la situation géographique de l’EHPAD car le tarif d’hébergement ne sera pas le même si l’EHPAD est en Île-de-France ou en province.
On sait que cette solution de répit est peu utilisée par les aidants familiaux dans le cadre du « droit au répit ». Cela peut s’expliquer par le fait que les conditions d’attribution des aides financières sont très cadrées et que, encore aujourd’hui, peu d’aidants en ont eu connaissance.
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