Partie 1 – Le stress et ses conséquences
Le stress est un état qui, à petite dose, n’a pas de conséquence néfaste sur la santé. En réalité, il a initialement une fonction adaptative. Cependant, un stress aigu, aussi bien qu’un stress permanent, peuvent entraîner des conséquences néfastes à la fois sur la santé physique et psychologique. Les aidants sont particulièrement exposés au stress. De quoi parle-t-on quand on parle de stress, à quels risques nous expose-t-il ?
Qu’est-ce que le stress ?
Il existe différents modèles explicatifs des processus impliqués dans le stress : le premier, physiologique, est celui de Hans Selye, dans les années 1930, endocrinologue canadien d’origine austro-hongroise. Il définit le stress comme un « état de tension aiguë de l’organisme mobilisant ses défenses pour faire face à une situation menaçante… ».
Il décrit donc un « syndrome général d’adaptation » se déroulant en trois phases :
- une première phase de réaction d’alarme
- une deuxième phase de résistance à l’agent stressant
- et, si l’agent stressant est assez important et dure suffisamment longtemps, une dernière phase d’épuisement.
D’autres modèles mettent davantage en avant la dimension psychologique du stress, comme celui de Lazarus et Folkman (1984), évoquant la notion de coping, c’est-à-dire la capacité à faire face, à faire un effort adapté face à une situation vécue comme menaçante.
Concrètement comment le stress agit sur notre organisme ?
Imaginez que vous que vous vous trouviez face-à-face avec un tigre. Dans un premier temps, votre cerveau va interpréter la situation comme étant dangereuse. Il va s’ensuivre tout un ensemble de réactions adaptatives sur le plan physiologique : votre cœur va s’accélérer sous l’effet de l’adrénaline, votre tension artérielle va s’augmenter, votre circulation va s’accélérer pour mieux oxygéner vos muscles, votre niveau de tension musculaire va s’élever, avec peut-être comme conséquence d’entraîner des tremblements, vos muscles étant prêts à réagir au moindre mouvement de l’animal, la circulation périphérique va diminuer (c’est pourquoi on peut pâlir sous l’effet de la peur) pour réserver l’apport de sang aux organes essentiels. Une hormone, le cortisol, va stimuler l’éveil et l’attention et permettre la transformation des graisses en sucre en vue de nourrir les muscles… En bref, votre organisme va se préparer à l’action.
Après viendra une phase d’adaptation par des « stratégies d’ajustement » (le coping) : prendre la fuite, ou bien se cacher par exemple.
Enfin, si vous arrivez à vous sortir de cette situation pour le moins périlleuse, une fois en sécurité, vous reprendrez votre souffle, votre cœur s’apaisera petit à petit et vous reviendrez progressivement à un fonctionnement ordinaire.
Le stress est donc une réaction normale qui a pour objectif d’améliorer ponctuellement nos performances : c’est un peu le mode turbo de notre organisme. L’expérience a montré qu’un stress léger augmente les résultats des étudiants à un examen ; cependant, si l’on en accroît l’intensité, nous verrons à partir d’un certain seuil les performances diminuer.
Une analyse plus fine montrera des différences interindividuelles en fonction des stratégies cognitives et comportementales utilisées (le coping) : certains verront leur efficacité diminuer à un niveau de stress jugé par d’autres personnes comme léger, alors que d’autres ne verront leurs capacités diminuer qu‘à parti d’un niveau élevé, au point d’ailleurs que certains individus ne se sentent efficaces que lorsqu’ils travaillent sous pression.
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