Le répit, de quoi parle-t-on ?
« Répit », voilà un mot souvent associé à l’accompagnement d’un proche malade, en situation de handicap ou de dépendance. Mais de quoi parle-t-on au juste ?
Retour sur le mot « répit »
Le dictionnaire nous propose deux significations :
« Repos, interruption dans une occupation absorbante ou contraignante »
Être proche aidant est une expérience prenante, c’est le moins que l’on puisse dire ! Cette expérience peut aussi s’avérer absorbante et contraignante. À ce titre, il arrive que la pause s’impose, et ce, sans qu’aucune justification ne soit requise. Une pause pour se reposer, pour retrouver ce qui nous anime, pour prendre du recul sur ce que représente pour nous cette expérience, pour envisager comment nous souhaiterions la vivre, ou pour réfléchir au fait de dire stop, car c’est aussi un droit.
« Arrêt momentané, suspension de quelque chose de pénible, d’une souffrance »
Être confronté à la maladie, à la grande dépendance, au handicap d’un proche est une expérience douloureuse, de fait. Mais cela ne signifie pas que l’aide apportée au quotidien doit être automatiquement vécue comme quelque chose de pénible, comme une souffrance, ou pire, comme un sacrifice. Et c’est bien pour cette raison que des solutions de répit ont été mises en place sur les territoires. Il serait dommage de s’en priver !
Les solutions dites « de répit »
Ces solutions sont diverses et ont un objectif commun : permettre aux personnes accompagnées et aux proches aidants de vaquer à leurs occupations, ensemble ou séparément. Car le répit ne signifie pas forcément « chacun de son côté » : on peut avoir envie de faire un break pour mieux se retrouver, mais on peut aussi avoir envie de retrouver la relation, de partager autre chose que les difficultés liées à la maladie ou au handicap.
Pour cela, trois grandes stratégies peuvent être envisagées :
- Organiser la présence de relais (proches, bénévoles ou professionnels) au domicile de la personne accompagnée ;
- Organiser l’accueil de la personne accompagnée dans un établissement pour une demi-journée, une journée, une nuit ou plusieurs semaines ;
- Mobiliser les loisirs et les centres de vacances adaptés comme les villages Vacances Répit Familles .
Il est important de souligner que les solutions dites « de répit » s’adressent aux personnes accompagnées comme aux proches aidants et qu’elles doivent, autant que possible, convenir à l’un et à l’autre. C’est bien pour cette raison que les structures d’accueil temporaire cherchent à proposer un véritable accompagnement aux personnes et qu’elles ne se réduisent absolument pas à des solutions pour expérimenter la vie en établissement avant un accueil permanent.
Pour connaître les solutions de répit proposées près de chez vous, vous pouvez solliciter :
- Le service autonomie du conseil départemental ;
- Le Centre Local d’Information et de Coordination gérontologique (CLIC) Pour trouver ses coordonnées, cliquez ici ;
- La plateforme d’accompagnement et de répit Pour trouver ses coordonnées, cliquez ici ;
- Le Centre Communal d’Action Sociale (contactez votre mairie pour avoir ses coordonnées) ;
- Par ailleurs, le répit peut aussi signifier « avoir l’esprit tranquille pour vaquer à ses occupations ». Pour cela, des dispositifs comme la carte d’urgence de l’aidant ou des aides techniques peuvent être utiles.
Le droit au répit
La loi pour l’adaptation de la société au vieillissement de décembre 2015 a promulgué un droit au répit pour les proches aidants de personnes âgées en situation de dépendance. Il vise notamment à aider, dans certaines situations et sous certaines conditions, au financement du recours à des solutions de répit. Pour en savoir plus, vous pouvez prendre contact avec le service autonomie de votre conseil départemental.
Le cas échéant, attention ! La loi désigne le « proche aidant indispensable » comme bénéficiaire potentiel du droit au répit. Or, il ne faut pas tout mélanger ! C’est l’aide à apporter à la personne qui est indispensable et cette dernière peut être apportée par des proches, par des professionnels et/ou par des aides techniques. Il ne fait aucun sens que toute l’aide nécessaire requise par la situation incombe à un seul proche ! Il en va de sa propre santé, de celle de la personne accompagnée et de la relation. Ne nous laissons pas enfermés dans de telles expressions, aussi assignantes qu’inentendables.
À noter : l’action sociale des caisses de retraite complémentaire peut aussi, sous certaines conditions, faciliter le recours aux solutions de répit en proposant une aide financière complémentaire à celle perçues dans le cadre de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou de la prestation de compensation handicap (PCH). Pour connaître le nom de votre caisse de retraite ou de celle du proche que vous accompagnez, rendez-vous sur le site de la Fédération Agirc-Arrco !
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